Permis de bâtirs
Les municipalités canadiennes ont délivré pour 6,1 milliards de dollars de permis de bâtir en février, en légère baisse de 0,9 % par rapport au mois précédent. Il s’agissait d’un deuxième recul mensuel consécutif. La baisse des intentions de construction au Québec, en Ontario et en Alberta expliquait le recul observé à l’échelle nationale.
Chart 1: Total value of permits
La valeur des permis dans le secteur non résidentiel a diminué de 5,4 % pour s’établir à 2,0 milliards de dollars en février. Il s’agissait de la deuxième baisse en trois mois. Le Québec et l’Alberta étaient à l’origine de la majeure partie de la baisse des intentions de construction d’immeubles non résidentiels. L’Ontario a enregistré la plus forte augmentation, suivie de la Colombie-Britannique.
En février, la valeur des permis de construction résidentielle a augmenté de 1,5 % pour se chiffrer à 4,1 milliards de dollars, à la suite d’un recul de 8,1 % en janvier. Cette augmentation était attribuable à une hausse des intentions de construction dans six provinces, le Québec arrivant en tête, suivi de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse. L’Ontario a enregistré le recul le plus important dans le secteur résidentiel.
Secteur non résidentiel : affaiblissement des intentions de construction d’immeubles institutionnels et commerciaux
Les municipalités ont délivré pour 377 millions de dollars de permis de construction institutionnelle en février, en baisse de 20,5 % par rapport à janvier. Il s’agissait d’une deuxième diminution mensuelle consécutive. Cette baisse était attribuable à diverses catégories d’immeubles, y compris des établissements d’enseignement, des immeubles gouvernementaux, des installations médicales et des maisons de retraite. Des reculs ont été enregistrés dans cinq provinces, le Québec venant en tête. La hausse la plus importante a été enregistrée en Colombie-Britannique.
Dans la composante commerciale, la valeur des permis de bâtir a fléchi pour un deuxième mois consécutif, en baisse de 6,2 % pour s’établir à 1,2 milliard de dollars en février. Des baisses ont été enregistrées dans trois provinces, le Québec arrivant en tête, suivi de l’Alberta et de Terre-Neuve-et-Labrador. À l’échelle nationale, le recul était attribuable à une baisse des intentions de construction d’installations de loisirs et, dans une moindre mesure, d’entrepôts. L’Ontario a connu l’augmentation la plus prononcée pour cette composante.
Chart 2: Residential and non-residential sectors
La valeur des permis délivrés pour la construction industrielle a augmenté de 19,2 % pour s’établir à 399 millions de dollars en février, après un recul de 23,2 % le mois précédent. Cette augmentation s’expliquait principalement par une hausse des intentions de construction d’immeubles rattachés aux transports et d’installations liées au secteur primaire en Ontario. La hausse notée en Ontario était suffisamment importante pour effacer les reculs enregistrés dans sept provinces, la Colombie-Britannique et l’Alberta ayant connu les diminutions les plus prononcées.
La valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a augmenté de 20,7 % pour s’établir à 1,8 milliard de dollars en février, ce qui a mis fin à une série de quatre baisses mensuelles consécutives. La hausse découlait des intentions de construction plus élevées dans toutes les provinces, sauf en Ontario. La plus forte augmentation a été enregistrée au Québec, suivi de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse.
Les intentions de construction de logements unifamiliaux ont reculé de 9,6 % pour se fixer à 2,3 milliards de dollars, après avoir enregistré deux augmentations mensuelles consécutives. La diminution provenait de la baisse des intentions de construction dans toutes les provinces, sauf en Nouvelle-Écosse, qui a affiché une légère augmentation. Le Québec, l’Alberta, la Colombie-Britannique et l’Ontario étaient à l’origine de la majeure partie de la baisse.
Les municipalités canadiennes ont approuvé la construction de 15 133 nouveaux logements en février, en hausse de 2,7 % par rapport au mois de janvier. Cette hausse était attribuable à une augmentation de 9,4 % du nombre de logements multifamiliaux, lequel s’est fixé à 9 325 unités. Le nombre de logements unifamiliaux a reculé de 6,6 % pour atteindre 5 808 unités.
Provinces : le Québec, l’Ontario et l’Alberta enregistrent des reculs importants
En février, la valeur totale des permis a diminué dans quatre provinces, le Québec ayant enregistré la baisse la plus marquée, suivi de l’Ontario et de l’Alberta.
La diminution importante notée au Québec était attribuable à la baisse des intentions de construction d’immeubles commerciaux et institutionnels, ainsi que de logements unifamiliaux. Même si la valeur des permis délivrés pour les logements multifamiliaux a considérablement augmenté au Québec, cela n’a pas suffi à contrebalancer les reculs enregistrés dans les autres composantes.
En Ontario, la baisse provenait d’une diminution des intentions de construction dans le secteur résidentiel, principalement de logements multifamiliaux. En Alberta, le recul était principalement attribuable aux logements unifamiliaux et aux immeubles à vocation commerciale.
En revanche, la croissance la plus importante a été observée en Colombie-Britannique. La construction de logements multifamiliaux et, dans une moindre mesure, d’immeubles commerciaux et institutionnels était à l’origine de l’augmentation. La hausse notée en Nouvelle-Écosse découlait surtout de l’augmentation des intentions de construction de logements multifamiliaux.
Hausse des intentions de construction dans la plupart des régions métropolitaines de recensement
La valeur totale des permis de bâtir était en hausse dans 23 des 34 régions métropolitaines de recensement en février. Vancouver, Kitchener–Cambridge–Waterloo et Halifax ont affiché les augmentations les plus marquées.
À Vancouver, la progression résultait de l’augmentation des intentions de construction de logements multifamiliaux, ainsi que d’immeubles commerciaux et institutionnels. À Kitchener–Cambridge–Waterloo, la hausse s’expliquait principalement par les logements multiples et les immeubles commerciaux, alors qu’à Halifax, l’augmentation des intentions de construction de logements multifamiliaux était à l’origine de la majeure partie de la hausse notée en février.
En revanche, Toronto et Montréal ont enregistré les diminutions les plus importantes. À Toronto, le recul était attribuable à une baisse des intentions de construction de logements multiples et, dans une moindre mesure, de maisons unifamiliales et d’immeubles institutionnels. À Montréal, qui a connu la hausse la plus importante au cours du mois précédent, la diminution était attribuable à la construction de bâtiments commerciaux et institutionnels, ainsi que de logements unifamiliaux.