Permis de bâtir, mai 2016
18 juillet 2016
En mai, la valeur des permis de bâtir délivrés par les municipalités s’est établie à 6,8 milliards de dollars, en baisse de 1,9 % par rapport au mois précédent. Une diminution des intentions de construction d’immeubles à vocation commerciale au Québec et en Ontario ainsi que de maisons unifamiliales en Ontario a principalement contribué à ce recul.
Graphique 1 : Valeur totale des permis
La valeur des permis de construction non résidentielle a reculé de 3,3 % pour s’établir à 2,5 milliards de dollars en mai, après avoir augmenté de 1,9 % en avril. Ce recul est principalement attribuable à l’affaiblissement des intentions de construction d’immeubles à vocation commerciale.
Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis a fléchi de 1,1 % pour s’établir à 4,3 milliards de dollars, après une diminution de 0,9 % le mois précédent. L’augmentation de la valeur des permis de construction de logements multifamiliaux n’a pas suffi à contrebalancer le recul observé dans les logements unifamiliaux. Des baisses ont été enregistrées dans six provinces, l’Alberta arrivant en tête.
Secteur non résidentiel : les intentions de construction d’immeubles à vocation commerciale s’affaiblissent
En mai, la valeur des permis de construction commerciale a diminué de 15,6 % pour se chiffrer à 1,2 milliard de dollars, ce qui représente un troisième repli mensuel consécutif. La diminution a été en grande partie attribuable à une baisse des intentions de construction d’immeubles de bureaux, de centres de loisirs et d’entrepôts de distribution. Des reculs ont été enregistrés dans cinq provinces, particulièrement au Québec, en Ontario et au Manitoba.
Dans la composante industrielle, la valeur des permis s’est légèrement accrue de 0,6 % pour s’établir à 384 millions de dollars, après avoir affiché un recul de 7,8 % le mois précédent. L’augmentation des intentions de construction d’usines de fabrication est à l’origine de cette progression. Des hausses ont été observées dans six provinces, l’Ontario et le Québec enregistrant les augmentations les plus marquées.
La valeur des permis de construction institutionnelle a crû de 20,3 % pour atteindre 842 millions de dollars, ce qui représente une deuxième hausse mensuelle consécutive. La progression est principalement le résultat de l’augmentation des intentions de construction d’immeubles à vocation médicale. La plus forte hausse a été enregistrée dans les Territoires du Nord-Ouest, suivis de l’Ontario et du Québec.
Graphique 2: Secteurs résidentiel et non résidentiel
Secteur résidentiel : les intentions de construction de logements unifamiliaux en baisse
La valeur des permis pour les logements unifamiliaux a diminué de 7,2 % pour s’établir à 2,3 milliards de dollars en mai, après trois augmentations mensuelles consécutives. Des reculs ont été enregistrés dans sept provinces, l’Ontario venant en tête, suivi de loin du Nouveau-Brunswick et de la Colombie-Britannique.
Dans la composante des logements multifamiliaux, la valeur des permis a progressé de 7,1 % pour se fixer à 2,0 milliards de dollars en mai, après un recul de 5,8 % en avril. Des hausses ont été enregistrées dans six provinces, l’Ontario affichant la croissance la plus prononcée après avoir connu un repli de 19,0 % le mois précédent. Le Québec et la Nouvelle-Écosse étaient loin aux deuxième et troisième rangs. En revanche, les intentions de construction de logements multifamiliaux en Alberta ont diminué, après une augmentation de 96,4 % le mois précédent.
En mai, les municipalités ont approuvé la construction de 16 360 nouveaux logements, ce qui représente une légère baisse de 0,2 % par rapport au mois précédent. Le recul est attribuable à l’affaiblissement des intentions de construction de maisons unifamiliales, qui ont diminué de 10,6 % pour se chiffrer à 5 519 nouvelles unités. Les logements multifamiliaux ont connu une hausse de 6,1 % pour s’établir à 10 841 nouvelles unités.
Provinces : l’Alberta affiche la plus forte baisse
En mai, un recul des intentions de construction a été observé dans trois provinces, l’Alberta arrivant en tête, suivie du Manitoba et du Nouveau-Brunswick. En revanche, la valeur des permis dans les Territoires du Nord-Ouest a atteint un sommet sans précédent.
Après une hausse de 26,9 % le mois précédent, la valeur des permis en Alberta a diminué de 22,5 % pour s’établir à 916 millions de dollars en mai. Toutes les composantes ont affiché un recul à l’exception des logements unifamiliaux. La diminution est surtout attribuable aux logements multifamiliaux et aux immeubles à vocation institutionnelle.
La valeur des permis au Manitoba s’est repliée de 32,3 % pour s’établir à 200 millions de dollars, après trois hausses mensuelles consécutives. L’affaiblissement des intentions de construction d’immeubles à vocation commerciale et institutionnelle a le plus contribué au recul, bien que toutes les composantes, à l’exception des logements multifamiliaux, aient affiché une diminution.
Au Nouveau-Brunswick, la valeur des permis s’est repliée de 48,0 % pour se fixer à 55 millions de dollars, après avoir affiché une forte progression au cours des deux mois précédents. Toutes les composantes ont enregistré un affaiblissement des intentions de construction, particulièrement les maisons unifamiliales et les immeubles à vocation institutionnelle.
En revanche, la valeur des permis dans les Territoires du Nord-Ouest a atteint un sommet sans précédent en mai, se chiffrant à 107 millions de dollars. La progression est attribuable à une hausse des intentions de construction d’immeubles à vocation institutionnelle, plus précisément d’immeubles à vocation médicale.
Régions métropolitaines de recensement : Calgary enregistre la plus forte diminution
En mai, la valeur des permis de bâtir a diminué dans 16 des 34 régions métropolitaines de recensement. Les reculs les plus marqués ont été observés à Calgary, à Winnipeg et à Edmonton.
Après une hausse de 68,6 % en avril, la valeur des permis de bâtir à Calgary a diminué de 34,8 % en mai. Toutes les composantes ont enregistré des reculs, les logements multifamiliaux et les immeubles à vocation commerciale et institutionnelle arrivant en tête.
À Winnipeg, la valeur des permis s’est repliée de 40,2 % pour s’établir à 137 millions de dollars en mai, après trois augmentations mensuelles consécutives. Ce repli s’explique principalement par l’affaiblissement des intentions de construction d’immeubles à vocation commerciale et institutionnelle.
La valeur des permis de bâtir à Edmonton s’est repliée de 21,3 % pour s’établir à 313 millions de dollars, ce qui représente une deuxième baisse en trois mois. La diminution est en grande partie attribuable à l’affaiblissement des intentions de construction d’immeubles à vocation institutionnelle.
En revanche, Kitchener–Cambridge–Waterloo et Vancouver ont enregistré les hausses les plus marquées, surtout en raison de l’accroissement des intentions de construction de logements multifamiliaux.
Source: Statistiques Canada; http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/160707/dq160707a-fra.htm.