Transformer l’industrie
Rick McCarten
26 mars 2019
Si tout se passe bien, la conférence de l’ÉFC cette année pourrait avoir une incidence profonde sur notre industrie. La conférence comportera un « atelier » où les délégués seront invités à déterminer le chemin que notre industrie prendra au 21e siècle. Vous devriez planifier votre présence et y participer.
Pourquoi un atelier ?
Pour comprendre, reculons de quelques années. En 2002, nous avons mené une étude sur l’industrie électrique avec Frank Lynn & Associates. L’étude portait sur les clients industriels, mais elle a révélé qu’en tant qu’industrie, notre identité de marque était très hétérogène.
Certains clients considéraient la marque du fabricant comme le principal facteur de choix, d’autres ont plutôt choisi la marque du distributeur. Il a été observé qu’aucun segment n’a le pouvoir de contrôler toute la filière de l’industrie.
L’industrie automobile est un exemple où les fabricants contrôlent l’ensemble de la filière par l’intermédiaire des concessionnaires automobiles. À l’inverse, que ce soit dans le secteur des fournitures de bureau ou d’épicerie, les détaillants contrôlent les clients et dictent les conditions aux fournisseurs de papeterie et d’aliments. Dans les deux cas, le pouvoir revient à l’entreprise jouissant de la meilleure reconnaissance de la marque. Les détaillants en alimentation peuvent instituer des règles et des règlements pour l’industrie et créer des normes.
Inversement, si une filière ne comporte pas de segment dominant, il lui est plus difficile d’effectuer des changements. Notre industrie est comme ça, une certaine domination des deux côtés équilibre son pouvoir. Le résultat étant qu’aucun segment n’a le contrôle de la transformation. Tout mouvement en avant peut facilement faire un pas en avant et deux pas en arrière. C’est le vieux dilemme de la poule et de l’œuf.
Donc, pour aller de l’avant et améliorer notre filière industrielle, nous devons créer un consensus et il n’y a pas de meilleur endroit pour le faire qu’à la conférence de l’ÉFC, où tous les dirigeants se réunissent sous le même toit pendant trois jours, où nous pouvons avoir une discussion générale, écouter toutes les parties et voter pour la meilleure façon d’aller de l’avant.
La numérisation est un domaine essentiel pour notre industrie. La recherche de l’année dernière a mis en évidence les lacunes que nous devions combler pour demeurer compétitifs.
Le comité pour la numérisation de la chaîne d’approvisionnement organisera un atelier le jeudi de la conférence. Les délégués entendront les résultats d’une nouvelle enquête sur nos capacités en matière de commerce électronique. Ils seront invités à voter électroniquement sur les initiatives clés, à créer un consensus et à nous propulser dans l’ère numérique.
Il est temps que nous réunissions les 200 principaux fabricants et permettre à un distributeur de leur parler de manière cohérente.
Il est temps aussi que nous rassemblions le top 50 des distributeurs et faire en sorte que les fabricants et les représentants puissent également leur parler de la même manière.