Un regard sur les moteurs électriques jadis utilisés en usine (1889)
Owen Hurst
21 août 2019
J’ai récemment lu un article sur l’utilisation des moteurs électriques dans les installations manufacturières, ce qui, à l’époque, constituait une innovation intéressante. L’article intitulé The Electric Motor in Factories a été publié dans Science par l’American Association for the Advancement of Science en 1889. [1]
L’article suit un groupe de personnes de la New York Electric Society et de l’American Institute of Electrical Engineers alors qu’ils visitent l’usine de la C. & C. Electric Motor Company. L’objectif de la visite était la salle des machines et la façon dont toute l’usine était menée à partir de la salle des machines et non pas par des courroies massives passées à travers le plancher pour alimenter les moteurs de l’équipement, comme c’était la norme à l’époque, mais avec l’arbre de transmission. En 1889, c’était une technique quelque peu révolutionnaire et permettait d’utiliser moins de puissance pour exploiter l’usine, un entretien plus facile et la fermeture de certaines lignes ou divisions de fabrication.
Le moteur avait un entraînement par courroie direct sur une génératrice Edison de 50 000 W qui fournissait la puissance pour éclairer le bâtiment et alimenter les moteurs qui faisaient fonctionner la machinerie lourde telle que des tours, des planeurs, des perceuses pour travail en série et des machines de fraisage. Au total, il y avait environ 30 machines lourdes dans toute l’usine. Le groupe a été très impressionné que pour faire fonctionner toutes ces machines seulement quatre moteurs étaient utilisés, deux 3,5 hp et deux 1 hp. Cependant, le groupe a noté que beaucoup de machines n’étaient en service que pendant de courtes périodes et que les machines n’étaient pas utilisées simultanément.
Il a également été noté lors de la visite que le courant pour les ampoules à incandescence nécessitait un tirage lourd, bien qu’il n’ait jamais dépassé 18 hp, et pendant les heures de pointe de jour pouvait tomber à 12 hp. « La charge moyenne sur la génératrice est d’environ 40 ampères, ou environ 12 chevaux électriques de puissance, ce qui couvre à la fois la lumière et la puissance. La charge de frottement sur le moteur est de 6,4 hp, ce qui nous donne un total d’environ 20-22 hp sur le moteur. La puissance qui serait nécessaire pour faire fonctionner l’usine de la manière habituelle a été estimée entre 30 et 50 hp, sans tenir compte de la puissance requise pour les lumières, s’élevant à 15 hp supplémentaires. [2]
Il est toujours intéressant de regarder en arrière et de voir comment certains changements mineurs à la façon de faire peuvent présenter des avantages substantiels, un point que nous sommes encore en train de peaufiner aujourd’hui. Les moteurs et les opérations ont parcouru un long chemin, mais parfois nous pouvons profiter de l’expérience d’autres en observant les différences même mineures dans les modes d’opérations ou dans la façon d’utiliser les mêmes produits.
Pour consulter l’article original (en anglais) http://drivesandcontrols.ca/latest-news/4319-looking-back-at-electric-motor-use-in-factories-advancements-in-1889
[1] The Electric Motor In Factories, In Science 13 (317) (1889) pp. 153-154
[2] The Electric Motor In Factories, p. 2
Photo Source: The Electric Motor In Factories, p.154
Owen Hurst est membre de l’équipe éditoriale de Kerrwil Publications et rédacteur en chef de Drives and Controls.