Commerce de gros, février 2020
23 avril 2020
Les ventes en gros ont augmenté de 0,7 % pour atteindre 67,5 milliards de dollars en février, ce qui constitue une troisième hausse mensuelle consécutive. Une croissance des ventes a été observée dans trois des sept sous-secteurs, lesquels représentaient 51 % du total des ventes en gros. Exprimées en dollars, ce sont les ventes du sous-secteur des véhicules automobiles, et des pièces et accessoires de véhicules automobiles qui ont enregistré l’augmentation la plus marquée. Si l’on exclut ce sous-secteur, les ventes des grossistes canadiens ont diminué de 0,1 %.
COVID-19 et blocus ferroviaires
On a demandé aux répondants d’évaluer les répercussions de la COVID-19 et des blocus ferroviaires sur leurs ventes et leurs stocks en février 2020. Les chiffres sont des estimations fournies par les répondants qui, dans bien des cas, n’étaient pas en mesure d’établir la distinction entre les répercussions de la pandémie et celles des blocus ferroviaires.
Les répondants ont indiqué que les ventes en gros ont diminué de 761 millions de dollars (non ajustées) en raison de ces perturbations. En l’absence de ces perturbations, les ventes en gros désaisonnalisées auraient progressé de 1,5 % en février, selon les estimations, et non de 0,7 % comme indiqué ci-dessus. À l’échelle des sous-secteurs, les plus fortes répercussions sur les ventes, exprimées en dollars non ajustés, ont été ressenties dans le sous-secteur des machines, du matériel et des fournitures (-191 millions de dollars), et au sein de celui-ci, c’est l’industrie des ordinateurs et du matériel de communication (-122 millions de dollars) qui a connu la plus forte baisse. Au deuxième rang est venu le sous-secteur des produits alimentaires, des boissons et du tabac (-190 millions de dollars), la baisse étant principalement attribuable à l’industrie des produits alimentaires (-186 millions de dollars).
Les perturbations ont aussi donné lieu à une baisse estimée non ajustée de 585 millions de dollars des stocks du commerce de gros. Exprimés en dollars, ce sont les stocks du sous-secteur des machines, du matériel et des fournitures (-154 millions de dollars) qui ont été les plus touchés. Le sous-secteur des articles personnels et ménagers (-145 millions de dollars) est venu au deuxième rang.
Les deux principales conséquences des perturbations déclarées par les entreprises sont les « perturbations dans les transports » et les « pénuries de matières brutes », et celles-ci varient d’un sous-secteur et d’une industrie à l’autre.
Dans le secteur du commerce de gros, 1 entreprise sur 12 (8,3 %) a indiqué que ses activités ont été touchées seulement par la COVID-19. Les sous-secteurs comptant le plus grand nombre d’entreprises touchées sont ceux des produits alimentaires, des boissons et du tabac (15,0 %) et des articles personnels et ménagers (11,4 %). Certains grossistes, dont ceux de produits alimentaires, d’ordinateurs et matériel de communication, de véhicules automobiles et d’articles personnels et ménagers, ont indiqué que les perturbations ont nui aux expéditions en provenance et à destination de la Chine, ce qui a entraîné des pénuries de matières brutes et de produits finis.
Par ailleurs, 1 entreprise du secteur du commerce de gros sur 9 (11,1 %) a déclaré avoir été touché seulement par les barrages ferroviaires. Au chapitre du nombre d’entreprises touchées, les deux sous-secteurs ayant subi les plus fortes répercussions sont ceux des articles personnels et ménagers (15,2 %) et des matériaux et fournitures de construction (14,7 %). Certains grossistes, dont ceux de produits alimentaires et ceux de bois d’œuvre, de menuiseries préfabriquées, d’articles de quincaillerie et d’autres fournitures de construction de même que des fournitures agricoles, ont indiqué que les barrages ferroviaires ont entraîné des retards dans le transport des produits vers les ports canadiens et dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
Hausse des ventes en février principalement attribuable à l’industrie des véhicules automobiles
Les ventes dans le sous-secteur des véhicules automobiles, et des pièces et accessoires de véhicules automobiles ont augmenté de 4,2 % en février pour s’élever à 11,9 milliards de dollars. Il s’agit d’une troisième hausse mensuelle consécutive, après la baisse de 2,6 % observée en novembre 2019. Cette croissance est entièrement attribuable à l’industrie des véhicules automobiles, dont les ventes se sont accrues de 6,5 % pour atteindre un sommet de 9,8 milliards de dollars. Les augmentations observées en février sur le plan de la fabrication de véhicules automobiles et des exportations d’automobiles et de camions légers, qui ont suivi les fermetures temporaires prolongées de certaines usines de montage de véhicules automobiles en janvier, ont contribué à la vigueur des ventes en gros de l’industrie en février.
Les ventes augmentent dans cinq provinces, l’Ontario et l’Alberta venant en tête
Une augmentation des ventes a été enregistrée dans cinq des dix provinces en février, lesquelles représentaient 76 % du total des ventes en gros. La majeure partie de cette hausse est attribuable aux augmentations affichées en Ontario et en Alberta.
Les ventes en Ontario ont crû de 1,2 % en février pour atteindre 34,6 milliards de dollars. Cette croissance est principalement attribuable au sous-secteur des véhicules automobiles, et des pièces et des accessoires de véhicules automobiles, dont les ventes ont augmenté de 5,4 % pour se chiffrer à 8,5 milliards de dollars. Il s’agit d’une troisième hausse mensuelle consécutive. Ce sous-secteur a enregistré une croissance de 12,8 % sur trois mois pour atteindre des ventes de près de 1 milliard de dollars de plus comparativement à celles affichées en novembre 2019.
Les ventes en Alberta ont progressé de 2,3 % pour s’élever à 6,7 milliards de dollars, ce qui constitue une deuxième augmentation en trois mois. Parmi les sous-secteurs qui ont affiché une croissance de leurs ventes, c’est celui des machines, du matériel et des fournitures qui a connu la hausse la plus marquée, ses ventes ayant progressé de 6,9 % pour se situer à 2,1 milliards de dollars, après quatre mois consécutifs de baisses.
Baisse des stocks des grossistes
Les stocks des grossistes ont diminué de 0,3 % pour s’établir à 92,0 milliards de dollars en février. Quatre des sept sous-secteurs ont enregistré des baisses, le sous-secteur des matériaux et fournitures de construction ayant affiché la diminution la plus marquée.
Les stocks du sous-secteur des matériaux et fournitures de construction ont diminué de 2,5 % pour se situer à 14,5 milliards de dollars. Le repli observé en février représente la plus importante baisse mensuelle enregistrée dans le sous-secteur depuis février 2001. Toutes les industries de ce sous-secteur ont affiché des diminutions de leurs stocks. Celle du bois d’œuvre, des menuiseries préfabriquées, d’articles de quincaillerie et d’autres fournitures de construction a connu le recul le plus marqué, ses stocks ayant fléchi de 3,6 % pour se situer à 6,4 milliards de dollars.
Dans le sous-secteur des véhicules automobiles et des pièces et accessoires de véhicules automobiles, les stocks ont fléchi de 0,8 % pour s’établir à 13,4 milliards de dollars. Cette baisse est attribuable aux stocks de l’industrie des véhicules automobiles, qui ont reculé de 0,9 % pour s’établir à 8,3 milliards de dollars, et à ceux de l’industrie des pièces et accessoires neufs pour véhicules automobiles, qui ont diminué de 0,6 % pour se situer à 5,1 milliards de dollars.
Les répondants ont estimé que les stocks ont baissé de 585 millions de dollars (non ajustés) en raison de la pandémie de COVID-19 et des blocus ferroviaires.
Le ratio des stocks aux ventes a continué à diminuer pour un troisième mois consécutif, étant passé de 1,41 en janvier à 1,40 en février. Le ratio des stocks aux ventes est une mesure du temps (en mois) qu’il faudrait pour épuiser les stocks au rythme actuel des ventes.