Blocages aux frontières : Le gouvernement fédéral doit y mettre fin et éviter que d’autres se forment
14-février-2022
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), laFédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) laFédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) etManufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) sont préoccupés par les différents blocages d’infrastructures essentielles à travers le pays qui nuisent aux entreprises et à l’économie. Les associations demandent que le gouvernement fédéral intervienne, en collaboration avec les provinces et les municipalités, pour mettre fin rapidement aux blocages et proposer un plan pour empêcher que d’autres se forment.
Les différents paliers de gouvernement doivent travailler en collaboration avec l’industrie pour sécuriser et renforcer les corridors de transport essentiels afin qu’ils ne soient pas la proie de perturbations futures. La réputation du Canada sur la scène internationale est entachée chaque fois que des infrastructures commerciales d’importance sont fermées comme c’est le cas actuellement avec le pont Ambassador.
« La prospérité de la métropole repose fortement sur son intégration aux grandes chaines d’approvisionnement internationales. Plusieurs entreprises dépendent d’un accès fluide de produits qui arrivent des États-Unis alors que de nombreux autres y exportent leur production. La détérioration de la situation depuis le début de la semaine a un impact énorme. Nous demandons sans ambiguïté au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, de prendre les mesures nécessaires pour que le blocus cesse immédiatement », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM.
« On comprend la frustration qui est palpable chez une partie de la population, mais les entreprises n’ont pas à subir davantage les conséquences de ces blocages. Laisser durer les choses, c’est porter un coup fatal à plusieurs entrepreneurs qui tentent de sortir la tête de l’eau après deux ans de pandémie », a poursuivi Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
« La situation en Ontario a un impact économique majeur pour les entreprises québécoises et fragilise encore une fois nos chaînes d’approvisionnements. Les infrastructures comme le pont Ambassador ont une importance cruciale pour la santé, la sécurité et l’économie canadienne. Une réflexion doit s’amorcer rapidement pour prévenir de nouvelles situations similaires dans le futur », a souligné Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
« Les difficultés d’approvisionnement représentent un des plus importants défis pour l’année 2022 pour 64 % des PME québécoises. La situation actuelle accentue encore plus cet enjeu pour plusieurs entreprises. Pour les propriétaires de petites entreprises qui sont grandement affectées par la pandémie, c’est une couche supplémentaire qu’on leur ajoute. Cette situation doit cesser », a mentionné François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
« Les manufacturiers en ont ras-le-bol! Ils ont dû composer, au cours des derniers mois, avec deux grèves au port de Montréal, le blocus ferroviaire, des inondations en Colombie-Britannique, une pandémie et j’en passe. Maintenant, on assiste à des blocages aux frontières. C’est plus qu’un pont qui est bloqué, c’est notre économie qui est affectée. C’est au gouvernement d’utiliser les bons moyens pour agir et mettre fin à ces perturbations », a conclu Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.
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