Déclaration du ministre Guilbeault sur la position et les réalisations du Canada en matière de changements climatiques à la COP27
25-novembre-2022
« Le Canada et près de 200 autres pays se sont entendus sur le plan de mise en œuvre de Charm el-Sheikh, l’étape qui suit l’ambition climatique au titre de l’Accord de Paris. C’est ce qui s’est conclu à la phase finale de la 27e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP27). Au cours des derniers jours, les représentants du Canada ont d’ailleurs travaillé d’arrache-pied à l’amélioration du texte définitif de la décision, pour trouver, de concert avec les pays développés et en développement, un accord qui rallierait tous les États. Nous revenons d’Égypte avec un objectif de réchauffement planétaire maximal maintenu à 1,5° et une aide pour les pays les plus vulnérables du monde, ce qui traduit un accord historique sur les pertes et les dommages.
« Les négociations ont été ardues sur de nombreux points. Les premières versions du texte de la décision compromettaient les objectifs ambitieux de l’Accord de Paris et ne reflétaient plus les objectifs ambitieux ni l’adéquation conclus par toutes les parties il y a tout juste un an à Glasgow. Cela n’avait aucun sens. La position du Canada était ferme : selon les dernières données scientifiques, nous devons limiter la hausse des températures à 1,5° pour éviter les pires conséquences des changements climatiques, et les pays doivent intensifier leurs actions pour atténuer les effets des changements climatiques; nous ne devons pas reculer. C’est exactement ce que nous faisons au pays grâce au Plan de réduction des émissions secteur par secteur. Avec l’aide de nombreux pays partageant les mêmes idées, nous avons réussi à empêcher tout recul, mais je suis déçu que nous n’ayons pas pu avancer plus loin.
« Avant de participer à la COP27, le Canada avait préparé le terrain pour que les pertes et dommages fassent l’objet de discussions approfondies et avait fait pression pour que ce thème soit inscrit à l’ordre du jour, ce qui n’avait jamais été le cas au cours des trois décennies d’existence de la COP. Aujourd’hui, nous avons obtenu un résultat historique en convenant de la création d’un fonds pour aider les pays en développement particulièrement touchés par les pertes et dommages causés par les effets néfastes des changements climatiques. Les pays doivent maintenant poursuivre dans cette lancée les travaux nécessaires pour mettre en place ce fonds, qui servira aux pays les plus vulnérables du monde et qui s’alimentera de sources de financement élargies, qui proviennent notamment de pays qui ont la capacité de contribuer, et toute autre source novatrice de financement, que ce soit d’organisations multilatérales, philanthropiques ou privées.
« Les représentants du Canada se sont également battus pour éviter que le monde ne recule en ce qui concerne l’abandon progressif des subventions aux combustibles fossiles et du charbon, la principale source d’émissions de CO2. Le Canada a réitéré son engagement à supprimer progressivement les subventions aux combustibles fossiles d’ici 2023, soit deux ans plus tôt que l’échéance fixée par le G20. Nous sommes également sur la bonne voie pour éliminer la production d’énergie à partir du charbon au Canada d’ici à 2030. Aussi, dans un contexte de crise énergétique mondiale, nous sommes plus que jamais déterminés à soutenir la transition mondiale vers des formes d’énergie plus propres et renouvelables, en nous affranchissant de notre dépendance aux combustibles fossiles.
« Je suis également fier que le texte de couverture demande, pour la première fois, aux banques multilatérales de développement et aux institutions financières de réformer leurs pratiques, d’assurer un meilleur accès au financement de la lutte contre les changements climatiques et d’élaborer des modèles opérationnels pour répondre adéquatement à l’urgence climatique mondiale.
« Le Canada aurait cependant aimé que les droits des peuples autochtones et l’importance de leur savoir traditionnel soient mis davantage de l’avant dans la réalisation de l’ambition climatique. Le Canada continuera de renforcer l’importance d’une approche fondée sur les droits dans la lutte contre les changements climatiques partout dans le monde.
« La COP27 nous a ainsi montré que le monde entier peut réaliser des progrès, même en ces temps très difficiles. Nous comptons poursuivre sur cette lancée à l’approche de la 15e Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15), qui se tiendra à Montréal le mois prochain, et souscrire des engagements ambitieux pour protéger notre environnement naturel. »
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