Immigration : les manufacturiers accueillent positivement les changements proposés
12-juin-2023
Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) salue l’ouverture du gouvernement du Québec à assouplir ses programmes d’immigration afin d’assurer une meilleure adéquation avec le marché du travail. Cette annonce a le potentiel de favoriser l’attraction des talents, que ce soit des travailleurs et travailleuses qualifiés ou encore moins spécialisés pour répondre aux besoins des manufacturiers.
« C’est un signal positif qui était vivement attendu. Il faudra maintenant s’assurer que cela se traduise concrètement par une diminution du nombre de postes vacants qui se situait à plus de 26 000 à la fin de 2022 seulement dans le secteur manufacturier, et par le fait même par la réduction des pertes économiques engendrées par le manque de main-d’œuvre qui se chiffraient à 7 G $ en 2022. Nous souhaitons que les impacts de ces mesures puissent amener aux manufacturiers la flexibilité et la marge de manœuvre nécessaire pour demeurer compétitifs et soutenir leur croissance », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.
Une hausse des seuils d’immigrations à privilégier
MEQ accueille favorablement le renouveau dans l’approche du gouvernement qui envisage la possibilité d’une hausse progressive des seuils d’immigration pour atteindre 60 000 admissions en 2027, tout en excluant les diplômés qui accèdent au Programme d’Expérience Québécoise (PEQ) du calcul des seuils d’immigration. Ce scénario envoie un bon message aux entreprises.
« Le second scénario qui privilégie le statu quo avec un maintien des seuils actuels demeure problématique puisqu’il ne considère pas les besoins sur le terrain. Tout ne peut être robotisé dans nos entreprises. Les humains sont essentiels et l’immigration représente un moyen efficace de répondre aux besoins », ajoute madame Proulx.
Parmi les autres mesures intéressantes pour les manufacturiers présentées par la ministre Christine Fréchette, mentionnons :
Les modifications au Programme d’expérience québécoise (PEQ) portant sur le nombre d’étudiants admissibles et aux critères d’expérience qui donneront plus de prévisibilité aux manufacturiers, en plus d’inciter un plus grand nombre de personnes à s’installer durablement au Québec.
Les exigences de français plus réalistes pour les travailleurs étrangers en fonction des catégories d’emplois dans le Programme de Sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ) qui témoignent davantage des exigences réelles observées sur le terrain.
« Le secteur manufacturier est le deuxième secteur ayant le plus recours aux travailleurs étrangers temporaires (TET), 14 000 TET travaillaient notre secteur en 2022. Pour pourvoir les postes vacants, les manufacturiers travaillent déjà d’arrache-pied pour donner le goût du Québec à des travailleurs étrangers. Non seulement des exigences plus modulées permettront d’attirer plus de personnes, mais elles permettront aussi de favoriser leur intégration plus rapide sur le marché du travail. », souligne Véronique Proulx.
Pour des résultats concrets et rapides
Au cours des prochains mois, MEQ prévoit documenter la situation auprès des manufacturiers pour mesurer les impacts concrets de ces nouvelles orientations sur le terrain et identifier des pistes de solution additionnelles pour nourrir la réflexion du gouvernement du Québec, dans les cadres de consultations parlementaires qui auront lieu à l’automne 2023.
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