Permis de bâtir, mai 2015
La valeur totale des permis de bâtir a diminué de 14,5 % pour s’établir à 6,7 milliards de dollars en mai, après deux mois d’augmentations d’au moins 10 %. Des reculs ont été enregistrés dans cinq provinces, plus particulièrement en Ontario, où une hausse marquée avait été observée le mois précédent.
Graphique 1 Valeur totale des permis
Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis a baissé de 13,5 % pour se fixer à 3,9 milliards de dollars en mai, ce qui a mis fin à une série de trois hausses mensuelles consécutives. Des diminutions ont été observées dans sept provinces, une grande partie de la baisse étant attribuable à l’Ontario et à l’Alberta. Par contre, la Colombie-Britannique a enregistré la hausse la plus prononcée.
Les municipalités canadiennes ont délivré des permis de construction non résidentielle d’une valeur de 2,8 milliards de dollars en mai, soit une baisse de 16,0 % par rapport à avril. Ce recul fait suite à des augmentations de 24,8 % en mars et de 31,7 % en avril. Les hausses enregistrées dans sept provinces et dans un territoire n’ont pas suffi à compenser les baisses notées dans les autres provinces et territoires. L’Ontario a enregistré la baisse la plus marquée, suivi de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve-et-Labrador.
Secteur résidentiel : baisse des intentions de construction de logements multifamiliaux et unifamiliaux
La valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a diminué pour un deuxième mois consécutif, en baisse de 22,9 % pour se chiffrer à 1,6 milliard de dollars en mai. Ce recul découle de l’affaiblissement des intentions de construction dans toutes les provinces et tous les territoires, sauf en Colombie-Britannique, au Nouveau-Brunswick et au Nunavut.
Les entrepreneurs ont pris des permis de construction de logements unifamiliaux d’une valeur de 2,3 milliards de dollars en mai, soit une baisse de 5,5 % par rapport au mois précédent. Il s’agit d’un troisième repli en quatre mois. Des diminutions ont été observées dans cinq provinces, l’Ontario ayant enregistré la plus forte baisse, suivi de l’Alberta loin au deuxième rang. Le Québec a affiché la plus forte augmentation.
À l’échelle nationale, les municipalités ont approuvé la construction de 15 381 nouveaux logements en mai, soit 14,8 % de moins comparativement à avril. La diminution provient principalement des logements multifamiliaux, dont le nombre a reculé de 20,6 % pour se situer à 9 719. Parallèlement, le nombre de logements unifamiliaux a diminué de 2,8 % pour s’établir à 5 662.
Graphique 2 Secteurs résidentiel et non résidentiel
Secteur non résidentiel : forte baisse dans la composante institutionnelle
La valeur des permis de construction d’immeubles institutionnels a reculé de 34,0 % pour se chiffrer à 867 millions de dollars en mai, après avoir progressé de 83,7 % en mars et de 88,1 % en avril. La diminution observée à l’échelon national découle de la baisse des intentions de construction d’immeubles à vocation médicale, qui avaient fortement augmenté en avril. Des baisses ont été enregistrées dans quatre provinces, l’Ontario étant à l’origine de la majeure partie de ces diminutions, suivi de la Colombie-Britannique. Des augmentations ont été observées dans les six autres provinces, l’Alberta venant en tête, et elles sont principalement attribuables à la hausse des intentions de construction d’établissements d’enseignement.
Dans la composante industrielle, les intentions de construction ont diminué de 15,6 % pour s’établir à 408 millions de dollars en mai. Cette baisse fait suite à trois augmentations mensuelles d’affilée. Le recul découle de l’affaiblissement des intentions de construction de bâtiments rattachés aux services publics et aux transports. Des diminutions ont été notées dans six provinces, l’Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador arrivant en tête. L’Alberta et le Québec ont affiché les hausses les plus prononcées.
La valeur des permis de construction commerciale a atteint 1,5 milliard de dollars en mai, en légère baisse de 0,4 % par rapport au mois précédent. La diminution des intentions de construction de complexes de vente au détail, d’hôtels et de restaurants, ainsi que d’entrepôts et d’autres projets mineurs de construction commerciale, a plus qu’effacé la hausse des intentions de construction de bâtiments de loisirs, d’immeubles à bureaux et de laboratoires. La Colombie-Britannique a inscrit le recul le plus prononcé, alors que le Québec a enregistré l’augmentation la plus marquée.
Diminution de la valeur des permis dans cinq provinces
La valeur totale des permis de bâtir a diminué dans cinq provinces en mai, l’Ontario affichant la plus forte baisse, suivi de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse.
Après avoir affiché l’augmentation la plus prononcée le mois précédent, l’Ontario a enregistré une baisse, surtout en raison de l’affaiblissement des intentions de construction d’immeubles institutionnels, de logements multifamiliaux et de maisons unifamiliales. En Colombie-Britannique, le recul est attribuable aux structures commerciales, aux immeubles institutionnels et aux logements unifamiliaux.
En Alberta, la baisse provient surtout des logements multifamiliaux, des maisons unifamiliales et des immeubles commerciaux. À Terre-Neuve-et-Labrador, l’affaiblissement des intentions de construction de bâtiments industriels explique la majeure partie du recul, tandis qu’en Nouvelle-Écosse, la diminution des intentions de construction de logements multifamiliaux est à l’origine de la baisse.
En revanche, le Québec et le Nouveau-Brunswick ont affiché les plus fortes hausses. Au Québec, l’augmentation découle de la hausse des intentions de construction d’immeubles non résidentiels et de logements unifamiliaux. Au Nouveau-Brunswick, la progression est attribuable à l’ensemble des composantes, sauf les bâtiments industriels.
Baisse des intentions de construction dans près de la moitié des régions métropolitaines de recensement
En mai, la valeur totale des permis a diminué dans 16 des 34 régions métropolitaines de recensement, Toronto affichant le repli le plus marqué, suivie de Calgary et de Vancouver.
À Toronto, le recul est attribuable aux immeubles institutionnels et aux logements multifamiliaux. Ces deux composantes avaient enregistré de fortes hausses le mois précédent. À Calgary, la diminution des intentions de construction de logements multifamiliaux et, dans une moindre mesure, de bâtiments industriels et d’immeubles institutionnels est à l’origine de la baisse. À Vancouver, les immeubles commerciaux et institutionnels ont contribué en grande partie au repli observé.
En revanche, Hamilton et Edmonton ont affiché les hausses les plus marquées. À Hamilton, la progression découle de la hausse des intentions de construction d’immeubles institutionnels, tandis qu’à Edmonton, l’accroissement des intentions de construction de logements multifamiliaux, d’immeubles institutionnels et de bâtiments industriels a plus qu’effacé la baisse des intentions de construction de logements unifamiliaux et d’immeubles commerciaux.