Les stratégies en santé mentale sont indispensables en milieu de travail
26 avril 2016
La santé mentale est souvent mentionnée comme étant l’une des principales raisons motivant les congés d’invalidité en milieu de travail au Canada. Des recherches précédentes effectuées par le Conference Board du Canada ont démontré que la prévalence de la maladie mentale est élevée chez les travailleurs canadiens. Toutefois, selon une nouvelle enquête du Conference Board auprès des employeurs canadiens, moins de la moitié des employeurs canadiens ont mis en place une stratégie de santé mentale.
« Les employeurs se tournent de plus en plus vers le soutien de la santé mentale », affirme Louise Chénier, gestionnaire, Recherche sur le mieux-être et la santé en milieu de travail. « De nombreux employeurs ont mis en place des initiatives en matière de santé mentale, mais la majorité d’entre eux n’ont pas de stratégie de santé mentale proactive qui réponde aux risques en milieu de travail pouvant avoir des effets négatifs sur la santé et le mieux-être de leurs employés. »
Faits saillants :
• Seulement 39 % des employeurs au Canada ont mis en place une stratégie de santé mentale.
• Les employeurs du secteur public sont beaucoup plus susceptibles (47 %) que les organisations du secteur privé (33 %) d’avoir mis en œuvre une stratégie de santé mentale dans leur milieu de travail.
• Pour motiver leur inaction en matière de stratégie de santé mentale, un peu plus de 30 % des employeurs ont indiqué qu’ils ignoraient comment aborder le thème de la santé mentale.
Selon le rapport, seulement 39 % des employeurs canadiens interrogés ont mis en œuvre une stratégie de santé mentale. Les employeurs qui ne l’ont pas fait ont indiqué que cela était dû aux facteurs suivants :
• des ressources financières et ressources humaines limitées, ou un manque de temps (56 %);
• un manque de connaissances sur la façon d’aborder la santé mentale (32 %);
• les stratégies de santé mentale ne sont pas obligatoires légalement parlant (23 %);
• la santé mentale ne constitue pas un problème dans leur milieu de travail (31 %).
Les employeurs œuvrant dans les secteurs de la santé, l’éducation, la finance, l’assurance et l’immobilier, ainsi que de l’administration et des services publics sont plus susceptibles d’avoir mis en place une stratégie de santé mentale. Cela est peut-être dû au fait que la prévalence de problèmes de santé mentale est jugée plus forte dans le secteur des services que dans d’autres secteurs d’activité. Les employeurs de ces secteurs ont sans doute dû soutenir plusieurs employés ayant des problèmes de santé mentale et, à ce titre, ont élaboré une approche pour résoudre ces problèmes en milieu de travail.
Par ailleurs, les employeurs œuvrant dans les secteurs traditionnellement dominés par les hommes, comme le transport et l’entreposage, la fabrication, la construction et les ressources naturelles, sont moins susceptibles d’avoir mis en place une stratégie de santé mentale.
En outre, si 72 % des employeurs croient que leurs programmes ont soutenu de manière efficace les employés aux prises avec un problème de santé mentale, seulement 56 % estiment que leurs programmes aident activement les employés à rester en bonne santé mentale, d’après les conclusions du rapport.
Le rapport intitulé Un cerveau en santé au travail : programmes et prestations en matière de santé mentale parrainés par les employeurs est le deuxième d’une série de quatre qui porte sur l’importance d’aborder les questions de santé mentale et les troubles mentaux au travail au Canada. Basé sur une enquête auprès de 239 employeurs canadiens, il comprend un aperçu détaillé de la prévalence de la maladie mentale dans la population active et examine le rôle que les employeurs doivent jouer dans la mise en place de conditions idéales pour créer un environnement positif favorisant la santé mentale.