Le Programme de bourses d’études 2014 de l’Électro-Fédération Canada : Faire une différence pour les étudiants et l’industrie électrique

Joris Myny

 Par Scott Williams

Le 31 mai — dans quelques semaines — est la date limite pour faire une demande dans le cadre du Programme de bourses d’études ÉFC 2014.  Maintenant dans sa 19e année, le programme a déjà donné plus de 600 000 $ à des étudiants canadiens de niveau postsecondaire inscrits dans une discipline conduisant à une carrière dans l’industrie électrique. Selon Joris Myny , président du programme de bourses d’études et vice-président du secteur Industrie de Siemens Canada , le programme est essentiel pour les étudiants , l’industrie électrique, et les sociétés membres de l’Électro-Fédération Canada. Myny nous a expliqué pourquoi le programme est important, pourquoi il a accepté la présidence du programme et comment les entreprises membres de l’ÉFC peuvent à la fois contribuer et profiter de ce programme.

Pourquoi est-il important pour les entreprises membres de soutenir le Programme de bourses d’études EFC?

Quand je parle à des entreprises au sujet de leur participation au programme, je leur donne trois raisons :

1. Le marché pour les diplômés des collèges et universités qui sont prêts à aller dans l’industrie électrique est très compétitif. Les bons étudiants ont des alternatives. Ils peuvent aller vers le développement de logiciels, de la finance, le droit… Ils ont aussi des alternatives au sud de la frontière. Cela signifie que comme une industrie, nous devons lutter pour les retenir.

2. En tant qu’entreprises, nous avons une responsabilité sociale. Je veux m’assurer que redonner aux institutions responsables de l’éducation et à la génération qui est sur le point d’entrer dans notre industrie fait partie de notre vision en tant qu’entreprise.

3. En offrant à des individus très talentueux la possibilité d’acquérir une expérience de travail au sein d’entreprises de notre industrie, on établit des liens pour les étudiants et pour nous. Nous devons nous rendre plus visibles auprès de cette génération – les gens au début de la vingtaine.

Ces raisons touchent positivement autant les étudiants que les employeurs?

Oui. Les étudiants gagnent, mais aussi l’industrie. C’est une relation gagnant-gagnant. Il s’agit d’un facteur de durabilité qui assurera la pérennité de ce programme.

Dans votre message aux candidats, vous dites qu’être président du Programme de bourses de l’ÉFC est un privilège. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi?

Mon père, qui a été impliqué dans les télécoms , m’a inspiré pour devenir un ingénieur électrique. Quand j’étais dans ma troisième année d’études en génie électrique, j’ai eu l’occasion de faire un mandat co- op chez Siemens à Bruxelles. C’était juste quatre semaines, mais j’ai pu prolonger deux mois. Ce fut possible à cause de l’implication de Siemens en éducation. Cette situation m’a inspiré et motivé à me spécialiser en automatisation. Quelque 23 ans plus tard, je peux dire que j’ai appris qu’établir et maintenir des relations n’est pas une chose que vous faites une seule fois. Vous devez trouver des façons et des moyens de rester en contact avec chaque génération d’étudiants. 

Pourquoi selon vous?

C’est le facteur humain. Faire partie d’un réseau social est plus important que jamais, surtout pour l’actuelle génération d’étudiants. Pour notre génération, c’est un outil de travail. Pour eux, c’est un mode de vie. C’est pourquoi, en tant qu’industrie, nous devons construire ces relations. Pour le programme de bourses de cette année, 1 300 étudiants ont demandé de partout au Canada. Les étudiants sont très réceptifs. Quand je vais, par exemple, à l’Université de Waterloo et que je parle aux étudiants, ils me disent qu’ils ont entendu parler d’une entreprise intéressante à San Francisco, je me dis que c’est ce à quoi nous sommes confrontés. Comment devenir une option pour eux. C’est pourquoi le programme de bourses est présent dans presque tous les collègues et toutes les universités au Canada qui offrent un programme en génie électrique ou mécanique. Nous devons être très visibles auprès des étudiants.  

Et quelle est la réaction des compagnies membres de l’ÉFC? 

Cette année est la meilleure année que nous avons eue jusqu’à présent, et notre intention est de développer davantage le programme. Pour impliquer davantage les entreprises. Nous tenons à atteindre les entreprises qui font partie de la Fédération Electro Canada, mais n’ont pas encore contribué. Les entreprises qui ont contribué continuent à le faire. Ils voient les avantages de cette participation.

Comment la compagnie Siemens soutient-elle le programme?

Nous offrons trois bourses. Chaque bourse vaut  3,500 $. Nous offrons également aux étudiants des opportunités de coop, nous publions un article sur eux dans le magazine interne de Siemens, et les invitons à rencontrer le président. Chacun de ces éléments devient un atout pour les étudiants – des réalisations qu’ils peuvent mettre dans leur curriculum vitae pour les aider à se différencier des autres élèves.

Si ce programme n’existait pas, quelles seraient les conséquences pour l’industrie?

Les entreprises auraient plus de difficulté à recruter des talents. Chaque entreprise du secteur de l’électricité doit se rendre visible auprès de ce groupe d’âge, et ce n’est pas facile. Nous avons déjà une rude concurrence du secteur de l’informatique et en particulier au sud de la frontière. Ces étudiants sont les meilleurs. Ce sont des personnes de talent, et sans ce programme leur talent irait dans d’autres industries ou aller ailleurs.

Vous assumez ce rôle auprès du Programme de bourses parce que vous trouvez que c’est important. Avez-vous senti également qu’il s’agissait d’un devoir? 

J’ai senti que c’était un devoir. Je suis devenu membre du conseil d’administration de l’Électro-Fédération Canada en 2010, et ce qui m’a frappé, c’est que j’ai réalisé à quel point l’ÉFC était un réseau de personnes qui pouvaient rallier des appuis parmi les membres pour différentes initiatives, comme de nouveaux programmes de formation ou la promotion des intérêts de l’industrie en défendant les codes et les normes. Je voulais contribuer, en particulier dans un domaine où je pouvais m’investir totalement et c’est ainsi que j’ai choisi le Programme de bourses d’études. J’avais le sentiment que je pouvais réussir à aller chercher plus de candidats et faire croître le programme.  

Quel rôle peuvent jouer les compagnies membres? 

Pour le Programme de bourses 2014, en parler auprès de leurs collègues, famille et amis qui ont des enfants admissibles à une bourse et s’assurez qu’ils déposent une demande avant le 31 mai. Toute l’information est disponible au lien suivant. www.electrofed.com/scholarships/ http://www.electrofed.com/scholarships/ 

Y a-t-il autre chose que les compagnies membres peuvent faire pour faire la promotion des objectifs du programme? 

Établir des liens avec les collèges ou les universités locales à différents niveaux : la faculté, les enseignants et les étudiants. Ce qui reste, ce sont les liens locaux. J’encourage mon équipe ici à Siemens à le faire que ce soit dans leur université d’appartenance ou un collègue ou université près de leur résidence. Ainsi, des opportunités peuvent être créées pour les institutions d’enseignement, les étudiants et les gens de notre industrie. 

La première étape consiste à écouter pour apprendre ce que les facultés, les enseignants et les étudiants ont besoin. Ces besoins changent. Dans notre industrie, les technologies évoluent rapidement et constamment, il est donc important d’être près des institutions d’enseignement. Ils ont besoin d’aide pour suivre tous ces développements. Maintenir ces relations est important pour chaque compagnie, c’est un processus continu. 

 Scott Williams est rédacteur en chef adjoint de l’EIN.

* En tant que vice-président senior du secteur industrie chez Siemens, Joris Myny, est responsable de l’orientation stratégique et de la gestion du secteur Industrie au Canada, incluant les ventes, le marketing et les opérations dans les champs de l’automatisation, des systèmes de commandes intégrés, l’instrumentation, les contrôles industriels et le logiciel PML. Il a amorcé sa carrière chez Siemens en 1990 avec le groupe Automation & Drives en Belgique et possède une vaste expérience en gestion internationale, plus récemment comme vice-président, de l’intégration des ventes, Siemens Product Lifecycle Management Software Inc. , dont le siège est à Plano, au Texas. Avant cette nomination, il était directeur Développement des affaires à l’étranger pour les systèmes d’automatisation couvrant l’Asie, l’Australie, le Proche et Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine. Auparavant, il a travaillé pour Siemens Canada limitée 1998-2004 en tant que directeur Automatisation et machine-outil. 

 

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