Êtes-vous à la recherche de travailleurs qualifiés en installations électriques ou automatisation et contrôle?
Si la réponse est oui, vous devriez lire l’article ci-dessous et vous pourriez ainsi faire partie de la solution. Manque-t-il de jeunes qualifiés? Où sont-ils? Avons-nous des emplois pour ces jeunes homes et ces jeunes femmes dans les postes techniques? Il semble que les jeunes continuent de croire qu’un emploi valorisant et un avenir assuré passent nécessairement par l’université. Shaun Thorson, Chef de la direction chez Skills/Compétences Canada n’est pas convaincu que c’est le seul chemin vers un avenir brillant pour les jeunes.
Un peu d’histoire
Fondé en 1989, Skills/Compétences Canada (SCC) est un organisme national sans but lucratif qui, de concert avec les employeurs, les éducateurs, les organisations de travailleurs et les gouvernements, fait la promotion auprès des jeunes Canadiens et Canadiennes des perspectives de carrière dans les métiers spécialisés et les technologies. Grâce aux liens uniques qu’il entretient avec des partenaires des secteurs privé et public, SCC est en mesure de contribuer à combler les besoins futurs du Canada en main-d’œuvre qualifiée tout en permettant aux jeunes de découvrir des carrières gratifiantes. Skills/Compétences Canada offre à des centaines de milliers de jeunes des occasions d’apprentissage expérientiel, dont des concours de compétences régionaux, provinciaux et territoriaux, nationaux et internationaux, ainsi que des activités de sensibilisation aux métiers spécialisés. Nombre de ses programmes mettent en relief les compétences, notamment en informatique, qui sont essentielles aux occupations d’aujourd’hui. Le bureau national de Skills/Compétences Canada, représentant officiel du pays au sein de WorldSkills International, est situé à Ottawa, en Ontario. Pour d’autres renseignements à son sujet, visitezwww.competencescanada.com.
Du 4 au 7 juin prochain, au International Centre de Toronto, se tiendront les 20es Olympiades canadiennes des métiers et des technologies. Les concurrents et les concurrentes seront accompagnés d’entraîneurs, d’experts et de délégués ainsi que de chefs de file de l’industrie et de représentants gouvernementaux.
Chaque année, les Olympiades canadiennes réunissent des centaines d’élèves de toutes les provinces et de tous les territoires qui se livrent concurrence dans le cadre d’au moins 40 concours de compétences, reliés aux secteurs d’activités suivants : la construction, l’employabilité, la technologie de l’information, la fabrication, les services et le transport. Unique en son genre, cette compétition permet à des jeunes du pays apprenant un métier ou une technologie d’évaluer leurs compétences selon les normes rigoureuses de l’industrie et de se mesurer à des pairs, dans l’espoir d’être désignés les meilleurs de leur discipline. Les concurrents et les concurrentes chercheront aussi à être choisis comme membres d’Équipe Canada WorldSkills 2015, afin de participer au Mondial des métiers 2015, à São Paolo, au Brésil.
Depuis quand êtes-vous avec Skills Canada?
Je suis avec l’organisation depuis 1993. J’ai commencé à travailler avec la branche albertaine de Compétences Canada. J’ai travaillé à l’organisation de la première compétition en Alberta. J’ai toujours été impliqué dans les activités avec les jeunes. J’occupe la direction de Skills/Compétences Canada depuis 2006.
Quels sont vos principaux défis?
Le plus grand défi tant au niveau personnel qu’organisationnel est d’avoir la capacité d’en faire autant que nous aimerions. Alors, les principaux défis sont le temps et cette capacité de faire des choses. Il y a un réel besoin d’information au sujet des métiers techniques et nous devons mettre en place les ressources pour pouvoir répondre à ces demandes. Compétences Canada est une fédération, nous coordonnons les efforts faits partout au pays et nous nous assurons de nouer des partenariats. Le Canada fait face à un défi démographique. Plusieurs travailleurs laisseront leurs emplois techniques et nous devons les remplacer. Ça semble peut-être comme allant de soi, mais pourtant les défis sont là.
Le deuxième défi le plus important est de convaincre les jeunes hommes et les jeunes femmes que les métiers techniques peuvent être excitants. Malheureusement, trop souvent ils voient ces métiers comme un second choix. Nous devons leur montrer que les nouvelles technologies ont eu un impact sur les métiers techniques et qu’ils les utiliseront pour faire leur travail.
Le troisième grand défi est de trouver des emplois aux jeunes lorsqu’ils ont obtenu leur qualification, mais qu’ils n’ont pas d’expérience. Les employeurs sont parfois réticents à participer à des programmes pour stagiaires. Nous devons les convaincre de participer à ces programmes pour que les jeunes puissent acquérir de l’expérience. Une étude du Forum canadien sur l’apprentissage montre que vous obtenez 1,57 $ pour chaque dollar investi dans l’apprentissage de vos employés.
Le Canada manque-t-il de main-d’œuvre spécialisée?
Il y a des differences régionales importantes au Canada, mais sauf en tourisme, chaque secteur de l’économie fait face à certains problèmes de main-d’œuvre. Je crois que nous devrions plutôt parler d’un déséquilibre entre le marché du travail et les travailleurs qualifiés. Une partie importante de la force de travail canadienne sera à la retraite sous peu. Alors, faisons-nous face à une pénurie de main-d’œuvre ou non. La réponse n’est pas simple. Toutefois, une chose est certaine, les jeunes n’ont pas assez d’information sur les métiers. Les convaincre qu’il existe un avenir très intéressant dans les métiers techniques est un enjeu social. Les gens doivent pouvoir suivre leurs passions et leurs intérêts dans la vie.
Pour d’autres informations sur les Olympiades canadiennes des métiers et des technologies, rendez-vous à
http://skillscompetencescanada.com/fr/programmes/competences-canada-concours-national/toronto-2014/ or http://www.youtube.com/user/SkillsCanadaOfficial