De la parole à l’action : bâtir une main-d’œuvre véritablement représentative

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lme12_f_1_bran.jpg19 mars 2017

par Michelle Branigan

Le 8 mars dernier – Journée internationale des femmes – Ressources humaines, industrie électrique du Canada (RHIEC) a annoncé, avec l’appui de l’honorable Maryam Monsef, ministre de la Condition féminine, la plus récente initiative de soutien à une représentation accrue des femmes dans le secteur de l’électricité.

Le Leadership Accord on Gender Diversity for the Electricity Industry est un engagement public des employeurs, des syndicats et des établissements d’enseignement de promouvoir les valeurs de diversité, d’égalité et d’inclusion et d’accroître la représentation des femmes dans leurs programmes, organisations et secteur, en particulier dans les métiers spécialisés et les postes non traditionnels.

Tel que vu dans un article précédent, les femmes travaillant dans le secteur de l’électricité représentent une proportion beaucoup plus petite de la main-d’œuvre qu’elles ne le devraient. En outre, dans de nombreux cas, elles continuent de faire face à des obstacles qui limitent leur avancement ou leur désir de rester dans l’industrie. Ces obstacles incluent la discrimination consciente ou inconsciente, le manque de modèles féminins ou la culture et les pratiques qui s’opposent au concept de milieu de travail inclusif. Intégrer les femmes exige plus que simplement ouvrir les portes aux employés féminins. Le changement de paradigme requiert une concentration et une attention répétées, ainsi que des mesures pour évaluer la transformation.

RHIEC travaille avec diligence pour appuyer la représentation accrue des femmes dans le secteur et je crois que pour atteindre des changements systémiques dans le secteur de l’électricité, les dirigeants de l’industrie doivent avoir une vision audacieuse : pour réellement changer les chiffres quand il s’agit du nombre de femmes dans les métiers (moins de 5% actuellement) et dans les postes de direction ; pour ne pas seulement discuter du besoin de changement, mais pour être assez courageux pour poser les gestes nécessaires. J’entends souvent dire qu’il est « trop difficile » d’embaucher plus de femmes dans l’industrie, qu’il est « trop difficile » de faire des changements qui, de prime abord, peuvent rencontrer une résistance à l’interne. Oui, la transformation est difficile, et le changement culturel prend beaucoup de temps et d’engagement, mais si nous ne commençons pas quelque part, nous aurons la même conversation dans une vingtaine d’années. Et les chiffres seront toujours les mêmes.

Que ce soit par le biais du recrutement, de la rétention de personnel ou de pratiques de gouvernance, les signataires de cet accord sont des pionniers reconnaissant qu’une action concertée est nécessaire pour assurer le soutien des femmes dans l’industrie, ainsi que l’égalité et l’équité pour l’ensemble de la main-d’œuvre. Notre objectif est d’amener tous les leaders de l’industrie, d’un océan à l’autre, à signer et à démontrer leur engagement à bâtir une main-d’œuvre en électricité réellement représentative de la population canadienne.

Les signataires de l’accord, qu’il s’agisse d’employeurs, de formateurs ou de travailleurs, disposent d’un certain nombre de domaines d’engagement grâce auxquels ils peuvent comparer les pratiques actuelles et mesurer le progrès au fil du temps. Cependant, nous savons que toutes les organisations ne progresseront pas au même rythme et que les résultats ne seront pas toujours immédiats. Les engagements peuvent être obtenus grâce à une série d’initiatives abordées ou développées en fonction des situations individuelles et du plan stratégique en matière de ressources humaines de chacune.

Voici quelques pistes de solution par lesquelles le changement peut se produire :

• Encourager les formations et les carrières dans le domaine en participant à des événements scolaires. Par exemple, le personnel féminin pourrait parler des carrières disponibles pour les femmes dans l’industrie et de l’importance des mathématiques et des sciences ;

• Créer des possibilités de développement pour le personnel féminin, telles que des programmes de parrainage ou de mentorat, des conférences et des ateliers ;

• Investir dans des programmes d’employés qui soutiennent la diversité, tels que des programmes de développement du leadership ;

• Créer des politiques visant à responsabiliser les personnes occupant des rôles de leadership en vue d’établir et d’atteindre des objectifs précis en matière de mesure de la diversité ;

• S’efforcer d’avoir entre 10% et 30% de femmes dans les postes de conseil d’administration ou de haute direction ainsi que promouvoir l’idée selon laquelle différents styles de leadership est bon pour les affaires.

Plusieurs chefs de file de l’industrie ont déjà signé l’accord en tant que partenaires fondateurs, dont Ontario Power Generation, Alectra Inc., Power Workers’ Union, le Collège Algonquin, Society of Energy Professionals, ENMAX, International Brotherhood Electrical Workers (IBEW) et Hydro Ottawa. D’autres ont signé en tant que partisans de l’accord : The Canadian Council of Technicians and Technologists, Electricity Distributors Association (EDA), Canadian Energy Efficiency Alliance (CEEA) et Energy Council of Canada and Women in Renewable Energy (WiRE).

Pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez participer, visitez http://electricityhr.ca/our-work/projects-programmes/connected-women/

« L’égalité entre les sexes est importante parce que notre économie a besoin des talents de tous les Canadiens pour prospérer et grandir », a déclaré Maryam Monsef, ministre de la Condition féminine. « J’applaudis cette initiative de Ressources humaines, industrie électrique du Canada. En travaillant de concert avec les employeurs du secteur de l’électricité, ils contribueront à bâtir une culture de travail qui attire, soutient et promeut les femmes à tous les niveaux. C’est plus qu’un simple investissement dans les femmes – c’est un investissement dans l’avenir de l’industrie. »

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