Rapport ÉFC 2017: Codes, normes et réglementations

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lme24_f_4_efc_400.jpg6 juillet 2017

Alors que le stockage des énergies renouvelables et dans les batteries (CC) fait sa place et se joint au réseau comme sources d’alimentation électrique, il est extrêmement important que des normes régissant l’alimentation électrique CC soient établies pour les marchés canadien, nord-américain et mondial. Voici certaines des lacunes qui ont été identifiées dans le Code canadien de l’électricité et qui sont survenues à la suite des développements de l’électricité en CCBT. Les organismes de réglementation collaborent avec l’industrie qui fournit des conseils quant à l’établissement de normes pour les installations à basse tension. 

Participation mondiale 

L’Institut européen des normes de télécommunication a travaillé de concert avec d’autres groupes internationaux afin d’harmoniser les normes d’alimentation CC. Parmi ceux-ci, l’on compte EMerge Alliance, une organisation sans but lucratif basée en Californie qui regroupe 80 organismes et plus. Elle a pour but d’assurer une distribution sûre dans les bâtiments commerciaux en établissement des normes d’alimentation CC. En 2009, EMerge Alliance a diffusé une norme ouverte (Standard 1.0) pour le CC basse tension de 24 volts relevant des restrictions d’alimentation de classe 2 et des risques d’incendie et de choc pour les ouvriers et utilisateurs.

Les choix de câbles pour ceci comprennent un câble de calibre 12 et un câble Ethernet Cat 5 et 6. L’Institut européen des normes de télécommunication a aussi émis la Norme EN 300132-3-1 v2.1.13 (1) 2011 pour 380VCC, comme un choix plus efficace que 208VCA et 415VCA, particulièrement pour les centres de données. Cette norme a été intégrée au Code national d’électricité des États-Unis en 2013. Les normes de l’Institut européen des normes de télécommunication pour les applications de bâtiment et campus sont prévues en 2017. Elles devraient être suivies peu de temps après par les normes résidentielles. 

Le Comité international électrotechnique (CSE) a aussi participé activement à l’élaboration des normes CCBT. Ce comité a créé plusieurs groupes d’évaluation de systèmes (SEG), y compris : SEG4 dont le but est d’examiner les « applications de courant continu à basse tension, la distribution et la sécurité d’utilisation dans les économies développées et en développement » et SEG6 qui étudiera « les miniréseaux et réseaux de distribution non conventionnels ». 

Le Canada a été un membre actif de cette activité par le biais du Comité national canadien du CSE (CANC.IEC). L’Électro-Fédération Canada (ÉFC) et la National Electrical Manufacturers Association (NEMA) se sont aussi beaucoup impliquée dans les activités du groupe SEG4. 

Nouveaux câblages d’alimentation Communications Plus

Récemment, les câbles pouvant alimenter les appareils, gérer les capteurs et contrôler les communications ont suscité de plus en plus d’intérêt, surtout le câble Ethernet (appelé par après, alimentation électrique par câble Ethernet (PoE)). Cet intérêt à l’égard du PoE a toutefois créé une lacune dans le Code canadien de l’électricité (CCE) entre les systèmes de données et de communication et les appareils alimentés. Le CCE Partie 1, Article 60 : « Les systèmes de communication électriques » définissent les exigences des systèmes de communication. Cependant, l’adoption de cet article varie de province en province. 

Par exemple, en Ontario, le terme « Communications » est défini dans l’Ontario Electrical Safety Code, mais l’Article 60 (« Systèmes de communication ») ne s’y trouve pas — ce qui signifie que l’Ontario’s Electrical Safety Authority (ESA) n’est pas actuellement tenue d’inspecter les systèmes de communication. 

Il est toutefois important de remarquer que, jusqu’à maintenant, les systèmes de communication consistaient exclusivement de fils téléphoniques — désormais ils comprennent des données. Étant donné que les données se transforment en un ensemble de données et électricité dans les mêmes assemblages de câbles, le code d’électricité devra redéfinir certains termes surtout en raison des incertitudes croissantes : 

  • Le Code s’applique-t-il à l’heure actuelle? 
  • Des permis sont-ils requis?
  • Les inspections sont-elles requises?
  • Qui a le droit d’effectuer le travail? 
  • Doit-il s’agir d’un électricien agréé?
  • Doit-il s’agir d’un entrepreneur-électricien agréé? 

L’ajout d’électricité et de données sur un câble Ethernet a aussi soulevé certaines inquiétudes liées à la sécurité. Jusqu’à aujourd’hui, les regroupements de câbles de données n’avaient pas à transporter l’électricité de façon continue; ils faisaient passer le courant de façon intermittente à basse tension sur des lignes de données. Dans un édifice à bureaux, l’éclairage fonctionnait cependant toute la journée à des charges plus élevées. Les effets qu’implique l’alimentation d’appareils par rapport au seul transport de données sur des systèmes de câbles n’ont jamais été envisagés lors de sa conception et les designs et installations des données n’ont pas évolué de manière à pouvoir composer avec cette situation. Donc, nous devons maintenant tenir compte de l’impact potentiel du regroupement et du passage continu de l’électricité. 

Le terme « Ethernet » défini dans l’IEEE Standard (voir Glossaire des termes dans l’Annexe A) correspond aux limites d’un circuit de classe 2 à l’Article16 du Code canadien de l’électricité. D’une certaine manière, le code aborde donc le PoE. Cependant, il ne traite pas de certains aspects tels que le fonctionnement de conducteurs en parallèle dans le même assemblage de câbles. Le calibre des conducteurs dans un tel cas n’a jamais été considéré, mais maintenant c’est une nécessité en raison des progrès réalisés en PoE. Les principales lacunes du Code canadien de l’électricité sont les effets du chauffage sur les câbles regroupés qui sont soumis à des charges soutenues et aussi le besoin de reconnaître les désignations de câble Ethernet comme une méthode adéquate de filage pour les circuits de classe 2 du Tableau 19 du Code de l’électricité : « Les conditions d’utilisation et la température maximale permise des fils et câbles autres que les cordes flexibles, les câbles d’alimentation portatifs et les fils des appareils ». 

Pour combler les lacunes du code mentionnées ci-haut, un nouveau paragraphe qu’on ajouterait à l’Article 16 a été proposé au Comité Partie 1 du Code canadien de l’électricité. Le nouveau paragraphe 16-300 (Électricité et communications de données de classe 2) traitera de l’électricité et des données transportées dans le même assemblage de câbles et alimentant les appareils pouvant livrer ou non des données. 

Alors que cette redéfinition est essentielle, bon nombre de personnes se demandent toujours si les produits doivent être homologués s’ils sont branchés à une sortie d’alimentation électrique homologuée de Classe 2. 

En Ontario, ceci ne nécessite pas une homologation, mais un PoE excède les limites d’une alimentation électrique homologuée de Classe 2 même s’il est dans les limites d’un circuit de Classe 2. Le paragraphe de l’Article 16 est mis à jour, mais des changements seront aussi apportés au Tableau 19 : « Les conditions d’utilisation et la température maximale permise des fils et câbles autres que les cordes flexibles, les câbles d’alimentation portatifs et les fils des appareils » pour les désignations des câbles. 

John Calabrese d’ESA explique : « la chose la plus importante est de reconnaître que oui, il s’agit d’une installation électrique même si ça ressemble à un système de données — peut-être nous n’aurions pas dû ignorer ce fait pendant toutes ces années. » Il continue : « le téléphone de bureau est alimenté par PoE depuis un bon bout de temps, mais personne ne s’en est rendu compte. On le considère tout simplement comme un appareil de communication, mais il est bel et bien alimenté par de l’électricité. Les caméras de sécurité sont aussi alimentées électriquement et transmettent des données par le même câble. Nous avons longtemps pensé que ces exemples étaient des systèmes de données. C’est pour cette raison qu’ils étaient exempts du code. Nous devons changer notre façon de penser afin de reconnaître qu’il s’agit bien d’une installation électrique; c’est un changement de paradigme ». 

Si vous êtes trop impatients de connaître la suite, vous pouvez vous procurer le rapport 2017 de l’ÉFC : http://www.electrofed.com/fr/market-research/

 

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