Secteur non résidentiel : les intentions de construction plus fortes dans la composante commerciale entraînent la croissance dans le secteur
18 mai 2018
En mars, la valeur des permis de bâtir délivrés par les municipalités canadiennes a crû de 3,1 % pour se chiffrer à 8,4 milliards de dollars, après avoir connu une baisse de 2,8 % le mois précédent. L’augmentation est surtout attribuable à l’accroissement des intentions de construction dans la composante des logements multifamiliaux, en particulier au Québec et en Colombie-Britannique et, dans une moindre mesure, dans la composante commerciale.
Secteur résidentiel : la hausse dans la composante des logements multifamiliaux contrebalance la baisse dans la composante des logements unifamiliaux
En mars, la valeur des permis de bâtir délivrés par les municipalités dans le secteur résidentiel s’est établie à 5,4 milliards de dollars, en hausse de 2,3 % par rapport à février. La hausse marquée dans la composante des logements multifamiliaux a plus que contrebalancé la baisse des intentions de construction de logements unifamiliaux. Bien que huit provinces aient enregistré des baisses dans le secteur résidentiel en mars, les hausses des intentions de construction au Québec (+373,8 millions de dollars) et en Colombie-Britannique (+179,5 millions de dollars) ont fait croître la valeur totale des permis de bâtir à l’échelle nationale.
La valeur des permis de bâtir de logements multifamiliaux a augmenté de 12,2 % pour se chiffrer à un sommet de 3,0 milliards de dollars en mars. Cette hausse est en grande partie attribuable à l’accroissement des intentions de construction d’immeubles d’appartements. Le Québec et la Colombie-Britannique ont enregistré les hausses les plus prononcées dans la composante des logements multifamiliaux, lesquelles étaient attribuables aux immeubles d’appartements et, dans une moindre mesure, aux maisons en rangée.
En revanche, dans la composante des logements unifamiliaux, les intentions de construction ont diminué de 7,9 % pour s’établir à 2,4 milliards de dollars en mars, et c’est l’Ontario qui a enregistré la baisse la plus prononcée (-13,7 % ou -153,1 millions de dollars). La région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto a fait état de la baisse la plus marquée dans la composante des logements unifamiliaux, les intentions de construction s’étant repliées de 27,6 % dans la RMR pour s’établir à 302,3 millions de dollars. Il s’agit d’une deuxième baisse mensuelle consécutive.
Secteur non résidentiel : les intentions de construction plus fortes dans la composante commerciale entraînent la croissance dans le secteur
La valeur des permis de bâtir dans le secteur non résidentiel a connu une hausse de 4,5 % pour atteindre 3,0 milliards de dollars en mars, après avoir enregistré une baisse de 6,4 % le mois précédent. Cette hausse est principalement attribuable à une augmentation des intentions de construction d’immeubles à vocation commerciale, mais atténuée par une baisse dans la composante institutionnelle. En mars, six provinces ont enregistré des hausses de la valeur des permis de bâtir dans le secteur non résidentiel, la Colombie-Britannique venant en tête. Il s’agit aussi de la seule province qui a enregistré des hausses dans les trois composantes du secteur non résidentiel.
En mars, les intentions de construction d’immeubles à vocation commerciale ont augmenté de 10,0 % pour atteindre 1,7 milliard de dollars. La Colombie-Britannique a inscrit la hausse la plus prononcée des intentions de construction dans la composante commerciale (+59,3 %), laquelle découle d’une croissance de l’activité de construction d’immeubles de bureaux.
Par ailleurs, dans la composante industrielle, la valeur des permis de bâtir a augmenté de 11,6 % pour s’établir à 666,5 millions de dollars en mars, en raison surtout d’une hausse des intentions de construction de bâtiments liés au secteur industriel primaire, y compris les bâtiments agricoles et les serres.
La composante institutionnelle a reculé de 12,7 % pour s’établir à 647,7 millions de dollars en mars, et ce sont le Québec et l’Alberta qui ont affiché les baisses les plus prononcées. À l’échelle nationale, la diminution des intentions de construction d’hôpitaux a contribué à la baisse.
Premier trimestre : la valeur des logements multifamiliaux à l’origine de la hausse
Au premier trimestre de 2018, la valeur des permis de bâtir délivrés par les municipalités canadiennes s’est établie à 24,9 milliards de dollars, en hausse de 3,3 % par rapport au quatrième trimestre de 2017.
Cette hausse à l’échelle nationale est principalement attribuable aux intentions de construction de logements résidentiels, qui ont augmenté de 6,9 % par rapport au quatrième trimestre de 2017 pour s’établir à 15,9 milliards de dollars au premier trimestre de 2018. La hausse de 18,4 % dans la composante des logements multifamiliaux a plus que contrebalancé la baisse de 3,5 % dans la composante des logements unifamiliaux.
En revanche, dans le secteur non résidentiel, la valeur des permis de bâtir a reculé de 2,6 % par rapport au quatrième trimestre de 2017 pour se situer à 9,0 milliards de dollars au premier trimestre de 2018. Ce recul s’explique par une baisse de l’activité dans les composantes industrielle et institutionnelle.