Produit intérieur brut, revenus et dépenses, deuxième trimestre de 2018
9 septembre 2018
La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel s’est accélérée pour atteindre un taux de 0,7 % au deuxième trimestre, après avoir augmenté de 0,4 % au premier trimestre. Parallèlement, la demande intérieure finale s’est accrue de 0,5 %.
La croissance a été principalement attribuable à l’augmentation de 2,9 % des volumes d’exportation, ce qui représente la hausse la plus prononcée depuis le deuxième trimestre de 2014. Les exportations de biens ont augmenté de 3,6 %, les produits énergétiques venant en tête, après avoir progressé de 0,3 % au premier trimestre. Les exportations de services ont enregistré une légère baisse de 0,2 %, la première baisse depuis le quatrième trimestre de 2015.
Les dépenses des ménages ont augmenté de 0,6 % après s’être accrues de 0,3 % au premier trimestre. Les dépenses en services (+0,8 %) ont été le principal facteur à l’origine de la hausse, suivies des dépenses en biens semi-durables (+1,2 %) et non durables (+0,2 %), qui ont repris, et de la croissance continue des dépenses en biens durables (+0,5 %).
Les entreprises ont continué d’accumuler des stocks, ayant ajouté 13,4 milliards de dollars à leurs stocks, après les avoir accrus de 16,0 milliards de dollars au trimestre précédent. Les stocks non agricoles et agricoles ont augmenté au deuxième trimestre.
L’investissement des entreprises dans les ouvrages non résidentiels (+0,5 %), les machines et le matériel (+0,3 %) et les produits de propriété intellectuelle (+0,2 %) a ralenti au deuxième trimestre. L’investissement dans le logement a inscrit une hausse de 0,3 %, après avoir connu une baisse de 2,7 % au trimestre précédent.
Exprimé en taux annualisé, le PIB réel a progressé de 2,9 % au deuxième trimestre. À titre de comparaison, le PIB réel a augmenté de 4,2 % aux États-Unis.
Les exportations stimulent la croissance globale
La croissance des volumes d’exportation s’est accélérée pour atteindre 2,9 % au deuxième trimestre, en partie en raison de hausses notables observées dans les exportations de produits énergétiques (+5,6 %) et de biens de consommation (+6,3 %), en particulier de produits pharmaceutiques. Les exportations d’aéronefs, de moteurs et de pièces d’aéronefs (+13,4 %) ont fortement augmenté en raison de la hausse des livraisons de jets d’affaires à destination des États-Unis et d’autres pays. Les exportations de services (-0,2 %) ont légèrement diminué.
Les volumes totaux des importations ont crû de 1,6 % au deuxième trimestre, comparativement à une croissance de 1,0 % au premier trimestre. Les importations de biens ont augmenté (+1,7 %), une croissance de 45,1 % des exportations de produits pétroliers raffinés pour combustibles étant venue contrebalancer le recul attribuable aux arrêts complets de la production dans quatre raffineries canadiennes en avril et en mai. Ces arrêts se produisent habituellement tous les cinq ans. Les exportations d’aéronefs et autres matériel et pièces de transport se sont accrues de 9,1 %. Les importations de services ont rebondi pour afficher une croissance de 1,1 %, après avoir baissé de 0,8 % au trimestre précédent.
Les dépenses des consommateurs s’accélèrent
Les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 0,6 %, soit à un rythme deux fois plus élevé que celui observé au premier trimestre, renversant ainsi la tendance à la baisse des trois trimestres précédents. La croissance est largement attribuable aux dépenses en services (+0,8 %), qui ont augmenté plus rapidement que les dépenses en biens. Ce sont les dépenses liées au logement (logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles), en hausse de 0,6 %, qui ont contribué le plus à la croissance généralisée.
Les dépenses en biens ont augmenté de 0,5 % après avoir été stables au premier trimestre, sous l’effet d’une reprise des dépenses en biens semi-durables (+1,2 %) et en biens non durables (+0,2 %). Les achats de véhicules ont diminué de 0,5 %.