Kim Quelch – Désir immense de partager passion et connaissances
Line Goyette
Il y a quelques semaines Kim Quelch, présidente nationale du Réseau des jeunes professionnels (RJP) de l’ÉFC, invitait ses collègues hommes et femmes à partager et faire connaître leur expertise à tous les membres de l’industrie. Comme plusieurs, elle est arrivée par hasard dans l’industrie. À sa sortie de l’université après un baccalauréat en Commerce avec spécialité en marketing, elle amorce sa carrière dans une entreprise d’emballage et logiciels. « C’était un secteur majoritairement masculin et je ne sentais pas l’appui de la haute direction pour faciliter notre intégration. De plus, je trouvais que la taille de l’entreprise limitait les défis professionnels », souligne Kim. Informée d’une opportunité par une amie, elle passe une première entrevue chez STANDARD et elle a su dès le début qu’elle venait de trouver l’endroit et l’industrie où elle ferait carrière. « C’était le début de la technologie DEL et tout changeait : les modèles d’affaires, les marges, la compétition. C’était une occasion unique pour les jeunes et pour les femmes de prendre leur place dans une industrie nouvelle et en effervescence. » Sa carrière progresse sans cesse depuis 10 ans, elle a depuis complété un MBA où, dit-elle, elle a appris à travailler avec des gens de toutes les disciplines et conditions avant de s’impliquer dans le Réseau des jeunes professionnels. Son objectif est d’attirer les jeunes vers une industrie où ils sont de plus en plus présents et dont les connaissances sont valorisées.
Quel impact aimeriez-vous avoir dans votre entreprise? Industrie? Société?
Quand j’ai commencé dans cette industrie, il y a un peu moins de dix ans, je me souviens avoir pensé : « Dans quoi me suis-je embarquée? Comment vais-je pouvoir m’intégrer dans le ‘‘club des anciens’’? » Au fil des ans, j’ai pris conscience de la passion que j’avais pour l’industrie et j’ai réalisé que tant d’autres avaient la même. L’industrie évolue et mon but est de partager cet enthousiasme dans un message adressé à nos futurs dirigeants. Il faut leur faire comprendre qu’il existe une foule de possibilités et de changements technologiques dans notre secteur actuellement et qu’ils peuvent y participer. À moins de sortir d’une école de métiers ou d’une famille faisant déjà partie de notre industrie, la plupart des nouveaux diplômés ne pensent pas à faire carrière avec nous. Leur présenter notre secteur comme un choix attirant au niveau professionnel est plus que jamais notre responsabilité.
J’espère également que la sensibilisation et la pertinence que nous essayons d’apporter au RJP résisteront à l’épreuve du temps, jusqu’à ce que celui-ci ne soit plus aussi nécessaire qu’aujourd’hui. Cela sera possible lorsque la ligne entre jeunes professionnels et individus expérimentés sera floue et qu’ils collaboreront pour atteindre des objectifs communs.
Quel est votre plus grand défi lié au travail en ce moment?
Je dois certainement dire que mon plus grand défi professionnel au cours des cinq dernières années a été de recruter et de garder des talents. L’industrie électrique est petite et n’est pas considérée comme très « séduisante » par les jeunes professionnels prometteurs. Il y a une telle guerre pour les nouveaux employés dans notre industrie ces jours-ci. Plus celle-ci évolue, plus il devient difficile d’en dénicher. Avec les perturbations qui se produisent, nous devons être ouverts à sortir de notre entreprise et de notre secteur pour l’embauche. Il est important d’être capable de prévoir les types de talents dont nous aurons besoin à l’avenir et ce qui les rendra heureux. En tant qu’organisation, reconnaître la valeur de ses employés et s’efforcer de les garder satisfaits et engagés est une situation gagnant-gagnant pour les deux parties.
Quels développements industriels vous intéressent le plus? Comment voyez-vous le secteur en tirer profit?
Je suis très intéressée par l’impact de l’IdO sur notre industrie. Pour moi, l’IdO est passionnant, car il modifie le but de l’éclairage : l’émission de lumière ne devient plus l’objectif premier d’un luminaire ou d’une lampe. Celui-ci se transforme plutôt en un centre de collecte et d’analyse de données. Il est excitant de réfléchir également aux partenariats que cette technologie favorisera, car elle nous obligera à sortir des sentiers battus et même de notre secteur en matière de planification stratégique et à long terme. Aussi passionnant que cela puisse être, je pense que l’IdO soulèvera les questions de la protection de la vie privée et de l’utilisation de ces données. Je ne crois pas que notre industrie soit encore bien préparée pour cela, ce qui posera certainement des défis dans le futur.
Décrivez un moyen pris pour séparer efficacement le travail de la vie familiale et personnelle?
C’est une question difficile! Chez STANDARD, l’une de nos valeurs fondamentales est de s’amuser et je prends cela à cœur. Nous passons tellement de temps avec nos collègues durant la semaine qu’ils deviennent eux aussi des membres de notre famille. J’aime bien penser que j’ai deux familles, ma famille STANDARD et ma famille personnelle, et je m’amuse et je consacre 110% de mon attention et de mon temps à celle avec laquelle je suis au moment présent. Avec la technologie telle qu’elle est aujourd’hui, il est difficile de se déconnecter. Il est devenu trop facile de lire son dernier courriel à la table du dîner ou de répondre à un message texte de son patron ou collègue à 22h00. Séparer les deux est un choix individuel. Je fais consciemment l’effort de le faire autant que possible. Mais cela doit être une entente mutuelle entre l’entreprise et l’employé.
Qui a été une source d’inspiration ou un mentor pour vous?
C’est difficile à répondre, car j’estime que beaucoup de gens ont eu un impact dans ma vie. Sur le plan personnel, je dirais mes parents et mes grand-mères. Ils m’ont appris le dévouement et l’amour ainsi que la persévérance et l’empathie. Ma grand-mère a amené avec elle six enfants du Myanmar pendant une période très difficile. Sans cette détermination et ce dévouement, ma famille ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Sur le plan professionnel, je dirais l’équipe de direction de STANDARD. Ils ont toujours cru en moi et m’ont fait sortir de ma zone de confort, ce qui m’a aidé à arriver là où je suis en ce moment. Je n’oublierai jamais un voyage que j’ai fait avec David et Jason alors que je travaillais dans la société depuis environ trois mois. Nous discutions, assis à l’aéroport. À un moment donné, j’ai levé la tête et j’ai commencé à observer le système d’éclairage au-dessus de nous. Quand j’ai baissé à nouveau la tête, j’ai vu que David souriait d’une oreille à l’autre. Il m’a dit : « Bienvenue dans la famille ».
