Normes et compétitivité internationale
Carol McGlogan
Le Canada a travaillé dur pour ouvrir l’accès aux marchés internationaux grâce à des accords de libre-échange en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. L’élimination des droits de douane entre ces régions permet aux entreprises de réexaminer leurs structures et a abouti à un réseau mondial d’approvisionnement. Dans cette nouvelle économie, les entreprises canadiennes ont l’occasion de jouer un rôle plus important sur la scène mondiale. Les normes peuvent également ouvrir ou fermer les portes du marché. À cette fin, la Commission électrotechnique internationale (CEI), une organisation indépendante, non gouvernementale et sans but lucratif, aide à élaborer et à publier des normes internationales consensuelles.
Les membres de la CEI comprennent des entités gouvernementales, privées et publiques. Le processus de création d’une norme internationale implique un vote unique par pays reconnu par les Nations Unies. Chaque pays membre, quelle que soit sa taille, a une voix et un vote dans ce qui se passe dans la norme internationale CEI. Au tableau de développement des normes de la CEI, la voix du Canada est égale à celle des États-Unis, de la Chine et de tous les autres pays.
Conformément aux directives du Conseil canadien des normes, le CSA est tenu de se référer à toute norme CEI comme document d’amorçage lors de la mise à jour d’une norme existante ou en créer une nouvelle. Si le Canada n’est pas à la table de la CEI pour influencer la norme, le document de départ peut être plus favorable aux produits fabriqués dans d’autres pays, limitant ainsi les capacités pour les Canadiens de participer au commerce international et de contester notre propre portefeuille de produits.
La réponse est simple: nous devons nous impliquer et faire entendre nos voix. Cependant, ce n’est pas aussi simple que cela puisse paraître. La participation exige du temps et des experts sur les sujets traités dans les comités techniques qui définissent les normes. De nombreux experts canadiens prennent leur retraite et ne sont pas remplacés. Certaines entreprises estiment que la représentation technique d’autres pays suffira… mais qu’en est-il du vote canadien? Un vote canadien peut soutenir une position nord-américaine ou européenne et il ne devrait pas être gaspillé — les enjeux sont beaucoup trop élevés. Il est important de noter que la Chine investit de façon importante pour avoir de l’influence auprès de la CEI, car les Chinois ont compris l’importance de la participation à l’activité de normalisation pour obtenir un accès international.
Les leaders de la fabrication au sein de l’ÉFC doivent comprendre l’importance de la voix du Canada au tableau de la CEI et comprendre qu’un vote manqué peut signifier une porte fermée et augmenter les coûts de R&D et de production. En plus de la CEI, les fabricants membres de l’ÉFC doivent veiller à ce que leurs entreprises soient dûment représentées aux comités des normes de CSA pour s’assurer que les portes du marché sont maintenues ouvertes.
L’ÉFC travaille à l’identification du réseau de normes et d’organismes de réglementation qui sont importants pour chaque section de produit. Nous documentons le web et nous nous assurons que notre voix est entendue.
Notre rôle à l’ÉFC est d’aider nos membres à croître, à diriger et à compétitionner. La participation aux normes est une base essentielle pour y arriver.
Carol McGlogan est directrice générale de l’Électro-Fédération Canada