Principes de l’éclairage d’urgence : sûreté et sécurité sur le chemin d’évacuation
Kevin Smee, vice-président des ventes chez AimLite
13 septembre 2019
La plupart d’entre nous tiennent la lumière pour acquise. Elle est devenue tellement omniprésente et peu dispendieuse à utiliser que nous ne nous arrêtons pas réellement pour réfléchir aux urgences. Heureusement, depuis 1974, la loi oblige la plupart des bâtiments à se doter d’un éclairage d’urgence qui s’active automatiquement durant les pannes de courant afin de faciliter la sortie.
L’éclairage d’urgence n’est qu’un des éléments parmi les systèmes de sécurité des personnes d’un bâtiment, mais c’est peut-être le plus important. Il procure un niveau minimal de visibilité destiné à permettre aux occupants de gagner facilement et sûrement les issues vers l’extérieur. De plus, en cas d’urgence il aide le personnel et les intervenants à repérer l’équipement de sécurité, à exécuter leurs fonctions de sécurité ou à interrompre les opérations ou les équipements dangereux.
Les exigences en matière d’éclairage d’urgence varient d’une installation à l’autre, mais nous tenterons de jeter un peu de lumière sur le sujet afin que vous puissiez mieux comprendre la catégorie de l’éclairage d’urgence.
À propos de l’éclairage d’urgence
Sous sa forme la plus simple, l’éclairage d’urgence consiste de blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES) parfois nommés blocs de secours, alimentés par batterie, qui s’allument automatiquement advenant une panne de courant ou une défaillance du circuit d’éclairage dans le bâtiment.
L’éclairage d’urgence est régi par des codes et des critères fédéraux, provinciaux ou d’associations reconnues. Cette réglementation traduit la volonté collective des organes de gouvernance, celle-ci étant d’assurer la sûreté et la sécurité sur le chemin d’évacuation des bâtiments résidentiels, commerciaux et industriels.
Le chemin d’évacuation réfère à une voie continue, libre d’obstacles, permettant de sortir en sécurité d’un bâtiment, d’une structure ou d’un espace. Les bâtiments ou les parties d’un bâtiment doivent, pour se conformer à divers codes de sécurité, procurer un minimum d’éclairage sur les chemins d’évacuation. Ceux-ci doivent être maintenus en bon état et bien éclairés en cas d’urgence. L’éclairage utilisé sur le chemin d’évacuation vers les sorties de secours doit par ailleurs se conformer à certains codes.
À l’exception des enseignes de sortie, l’éclairage de sécurité doit procurer un niveau d’éclairement moyen de 10 lux (1 décalux) ou 1 pied-bougie et au moins 1 lux ou 0,1 pied-bougie au niveau du plancher et des marches dans les endroits comme les issues, les principales voies d’accès à l’issue d’une aire de plancher, les corridors utilisés par le public, les passages piétons souterrains et autres.
Comment fonctionne l’éclairage d’urgence ?
En cas de panne de courant, l’alimentation en C.A. est coupée, alors une source constituée d’une batterie d’accumulateurs s’allume et transfère l’alimentation au système d’éclairage (il s’agit du courant en continu ou C.C.). Sur rétablissement de l’alimentation en C.A., les batteries de l’éclairage de sécurité doivent être chargées dans les 24 heures.
Le Code national de prévention des incendies du Canada (CNPI) exige que l’éclairage de sécurité soit vérifié par un test de fonctionnement d’une minute chaque mois et un test de décharge complète de 30 minutes une fois l’an (ce test étant répété au bout de 24 heures).
La raison en est simple, un fonctionnement cyclique continu est requis pour toutes les batteries ; sinon, elle ne fonctionnera probablement pas le moment venu. Il a été démontré que les batteries qui ne sont pas soumises à des cycles ont une durée de vie qui ne dépasse pas 3 ans, alors que les batteries soumises régulièrement à des cycles ont une durée de vie minimale de 7 ans. La plupart des unités à batterie peuvent comporter une fonction autotest afin de faciliter la conformité à cette exigence du code. Le test de décharge de 30 minutes est destiné à simuler une situation d’urgence conformément aux exigences du CNPI. Le deuxième test de décharge de 30 minutes réalisé après 24 heures vise à assurer que le produit sera effectivement prêt en cas d’une panne de courant, la CSA exige que tous les blocs d’alimentation de secours soient entièrement chargés dans les 24 heures.
À propos des enseignes de sortie (ou signalisation des issues)
Une enseigne de sortie est une signalisation utilisée dans un bâtiment public. Elle indique où se trouve l’issue de secours la plus près en cas d’un incendie ou d’une autre urgence. L’enseigne doit être alimentée, comporter une flèche vers la sortie, et elle peut être installée de diverses façons selon les préférences ou l’emplacement (montage au plafond, encastré, par l’extrémité, en applique ou en suspension).
Il existe différents types d’enseignes de sortie, pour différents environnements et différentes applications.
Les enseignes électriques incluent :
Les enseignes non électriques incluent :
Le Code en vigueur exige que les nouvelles constructions installent les nouvelles enseignes de l’ homme qui court en vert et blanc, avec pictogramme et symbole graphique indiquant la direction vers l’issue, conformes aux normes reconnues. Les constructions plus anciennes doivent graduellement se mettre à jour et remplacer les enseignes de sortie désuètes à libellé rouge sur fond blanc par celles à pictogramme, conformément au Code national du bâtiment – 2015.
Toute enseigne de sortie doit être visible depuis une distance de 100 pieds approchant l’issue. Elle peut être éclairée de l’intérieur ou de l’extérieur, en conformité à leurs codes respectifs. Les enseignes éclairées de l’intérieur sont alimentées par un circuit électrique. Les enseignes éclairées de l’extérieur ne sont pas alimentées par un circuit électrique, mais par des luminaires réguliers et doivent maintenir 5 fc par légende, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Le disjoncteur utilisé pour les enseignes de sortie ne doit pas servir à éclairer quoi que ce soit d’autre, sauf les enseignes pour lesquelles il a été câblé. De plus, il doit être connecté à une alimentation de secours en permanence et demeurer ALLUMÉ (ON) même lorsqu’il n’y a pas de panne de courant en C.A. En résumé, la signalisation des issues doit être sur son propre circuit réservé.
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