L’éducation et la garde d’enfants sont la pierre angulaire d’une réouverture économique

EIN 42 Chapeski 125

 

EIN 42 Chapeski 275Mark Chapeskie 

19 juillet 2020

Conséquence directe de l’arrêt économique dû à la COVID-19, les parents sont invités à faire l’équilibre entre leurs enfants et leur carrière depuis le début mars. Pour ceux qui travaillent à domicile, cela n’a été que marginalement possible, mais cela a entraîné des heures excessivement longues, des services de garde parfois inadéquats et des réductions importantes de la productivité. Ensuite, il y a les parents qui doivent être physiquement présents sur place (préposés à l’épicerie, travailleurs des services publics, professionnels de la santé, chauffeurs-livreurs, travailleurs de l’éducation, etc.). Sans soins pour leurs enfants, ces parents ne peuvent tout simplement pas retourner au travail.

Si les divers paliers de gouvernement au Canada ont l’intention de rouvrir l’économie, les soins aux enfants doivent être la pierre angulaire de ce plan. Tout plan qui comprend l’enseignement à distance échouera, comme tout parent qui gère l’éducation de ses enfants peut vous le dire. À l’aube de l’été, nous devons prendre le temps de réfléchir : qu’est-ce qui est vraiment dans le meilleur intérêt de tous les Canadiens?

Nous avons besoin d’un plan de redressement qui tienne compte à la fois des conséquences directes de la pandémie et de l’arrêt en cours. Qu’en est-il de l’impact sur les enfants, les familles et les autres Canadiens dont les moyens de subsistance se sont essentiellement évaporés du jour au lendemain? De plus, nous devons reconnaître que le Canada est géographiquement immense et que les impacts de COVID-19 ont été très différents d’une région à l’autre. Appliquer une approche universelle serait inapproprié et irresponsable.

Lorsqu’il prendra une décision concernant le retour à l’école en septembre, le gouvernement doit tenir compte des éléments suivants :

  1. L’impact si l’on demande aux parents de travailler et de prendre soin de leurs enfants, ce qui compromet à la fois leur capacité à être parent et à être productif
  2. La santé mentale des élèves
  3. La santé mentale des parents
  4. Élèves qui peuvent avoir faim ou subir des mauvais traitements à la maison
  5. Enfants ayant des besoins spéciaux qui dépendent d’un soutien scolaire accru pour atteindre leur plein potentiel
  6. Impact régional de la COVID-19 dans les communautés
  7. Risque d’infection pour les éducateurs et les élèves sur la base de données réelles et non d’une rhétorique politique.

Nous serions négligents si nous ne saisissions pas cette occasion pour suggérer que de nombreux gouvernements provinciaux ne profitent pas d’une option cruciale qui manque à la plupart des plans de réouverture : une restructuration complète du système d’éducation. Il est temps que nous reconnaissions que notre système éducatif est toujours enraciné dans la révolution industrielle, où les étudiants ont été formés pour produire des widgets et étaient libres en été pour aider à la plantation et à la récolte à la ferme. En 2020, notre système éducatif devrait refléter un monde moderne en mettant l’accent sur le besoin de certaines compétences de base, mais aussi sur la capacité d’apprentissage personnalisé. De plus, si la taille réduite des classes était une priorité, le retour à l’école à l’automne ne serait pas un problème. C’est l’occasion de faire ce qu’il faut du point de vue de l’éducation et de la santé publique.

Un système d’éducation amélioré donnerait la priorité aux travailleurs de première ligne (par exemple, les enseignants, les assistants pédagogiques et le personnel de soutien paramédical pour aider les enfants ayant des besoins spéciaux) sur l’administration. De plus petites classes réduiraient non seulement le risque de transmission de toute infection (comme la COVID-19 ne sera pas le dernier virus), mais permettrait également aux travailleurs de première ligne de l’éducation de mieux personnaliser l’enseignement et d’aider les élèves à atteindre leur plein potentiel. 

Il est également logique de noter qu’en 2019, 63,5 % de la population active du Canada était composée de parents qui travaillaient avec des enfants. De ce nombre, 71,3 % avaient des enfants de moins de 6 ans (soit 45,3 % de la population active canadienne avec des enfants de moins de six ans). Si les écoles et les garderies ne rouvrent pas ou ne rouvrent que partiellement à l’automne, nous envisageons un impact significatif sur la disponibilité de la main-d’œuvre pour le secteur de l’électricité. Imaginez un scénario dans lequel nous ferions face à plusieurs événements défavorables importants qui affectent une ou plusieurs zones métropolitaines majeures. Les inondations, les tornades et les incendies de forêt deviennent malheureusement plus normaux dans différentes régions du pays avec de bons exemples de l’histoire récente. Imaginez que 45 % de la main-d’œuvre n’a pas pu répondre à l’appel pour réparer les lignes électriques ou assurer un entretien régulier et fiable du réseau parce qu’ils doivent faire le choix des soins pour leur enfant ou de l’électricité pour leur communauté ? Nous ne pouvons pas mettre les travailleurs des services publics dans cette position.

La pandémie de COVID-19 est exactement l’occasion dont nous avons besoin pour un changement structurel fondamental et positif pour répondre aux réalités de la main-d’œuvre moderne. Et si nous ne voyons pas les enfants retourner à l’école à plein temps à l’automne (et les programmes de garderie et d’après-école), il n’y a absolument aucun moyen que l’économie se rétablisse comme nous l’espérons. De plus, il y a de très gros risques associés au prochain événement météorologique majeur ayant un impact beaucoup plus significatif sur le réseau. Au mieux, l’économie avancera en boîtant, stagnera ou s’affaiblira. Au pire, nous pourrions faire face à un double coup dur : une pandémie en cours et une panne de courant pour une période indéterminée.

Mark Chapeskie  est directeur des programmes et papa de deux enfants Électricité Ressources humaines Canada

 Statistics Canada Retrieved July 8, 2020. https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/en/tv.action?pid=1410012001

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