Énergie électrique, mars 2015
La demande d’électricité au Canada s’est chiffrée à 50,1 millions de mégawattheures (MWh) en mars, en baisse de 5,1 % par rapport aux niveaux enregistrés en mars 2014. Ce recul est en partie attribuable à une baisse de la demande au Québec, en Alberta et en Colombie-Britannique. En raison de la demande plus faible, la production d’électricité a reculé de 1,3 % pour se fixer à 55,2 millions de MWh.
La baisse de la demande intérieure a également donné lieu à une forte diminution des importations d’électricité en provenance des États-Unis. En mars, les importations d’électricité ont diminué de 1,0 million de MWh par rapport à mars 2014 pour s’établir à 0,9 million de MWh, alors que les exportations se sont accrues de 20,6 % pour atteindre 6,0 millions de MWh.
Chart 1: Electricity generation and consumption
Le repli de la demande d’électricité au Canada est en bonne partie attribuable à la demande plus faible au Québec, qui a reculé de 7,5 % en mars pour se situer à 20,1 millions de MWh. Par conséquent, les niveaux de production d’électricité ont diminué de 2,7 % pour s’établir à 19,5 millions de MWh. En raison de la diminution de la demande provinciale, le Québec a réduit ses achats d’électricité auprès des États-Unis et d’autres provinces (-12,7 %), tout en augmentant son volume de livraison au sud de la frontière et aux autres provinces, y compris l’Ontario, Terre-Neuve-et-Labrador et le Nouveau-Brunswick.
Au Nouveau-Brunswick, les réceptions d’électricité en provenance d’autres provinces ont pratiquement doublé pour répondre à la demande provinciale, atteignant 0,4 million de MWh, alors que les niveaux de production de la province ont diminué de 14,5 % pour se fixer à 1,3 million de MWh. La production plus faible au Nouveau-Brunswick est attribuable à la mise hors service d’une centrale électrique pour entretien. En outre, le Nouveau-Brunswick a exporté 8,4 % moins d’électricité en mars pour répondre à la demande provinciale.
Dans l’Ouest canadien, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont toutes deux enregistré une baisse de la demande d’au moins 10 %. En Alberta, la demande a reculé de 15,3 % pour se fixer à 5,1 millions de MWh. En Colombie-Britannique, la demande a diminué de 13,4 % pour s’établir à 5,0 millions de MWh, partiellement en raison de températures supérieures à la moyenne, ce qui a contribué à une diminution de 38,6 % des importations en provenance des États-Unis.
Chart 2: Total electricity available by province
En Ontario, la demande a crû de 6,8 % pour s’établir à 11,3 millions de MWh en mars, ce qui a atténué la baisse de la demande d’électricité à l’échelle nationale. Pour répondre à la demande accrue, les niveaux de production de la province ont augmenté de 7,5 % d’une année à l’autre pour atteindre 13,2 millions de MWh. Il s’agit de la sixième augmentation des niveaux de production en sept mois, les hausses enregistrées au cours de cette période étant principalement attribuables à l’énergie nucléaire. En raison de ces niveaux de production accrus, l’Ontario a augmenté le volume d’électricité exporté aux États-Unis de 35,3 %, lequel s’est chiffré à 2,2 millions de MWh en mars.