Du passé au présent: l’évolution de l’éclairage d’urgence

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beare_gfc_400.gifPar Noemie Belime

Quelle était la situation de l’éclairage de sécurité lorsque vous avez débuté dans l’industrie ?

J’ai débuté dans le domaine de l’éclairage de secours le 13 février 1995. Je me souviens bien de cette date : c’est le lendemain de la naissance de mon fils. À cette époque, l’éclairage d’urgence n’avait pas beaucoup évolué. Les ampoules T6,5 de 15 W faisaient office d’éclairage de base dans la signalisation des enseignes Sortie – Exit quand le CA était présent, ainsi qu’une ampoule simple de 6 W avec culot à poussoir au centre de l’enseigne en mode sécurité ou CC. On n’employait pas de photométrie pour calculer les chemins vers les escaliers et sorties; nous utilisions une règle pratique métrique. Selon mes souvenirs, les gens ne considéraient pas l’éclairage d’urgence comme une technologie innovante, et cette attitude n’a pas changé, mais en 1995, des DEL rouges ont fait leur apparition dans la signalisation de Sortie – Exit. Leur économie d’énergie et leur longévité ont vite gagné en popularité; elles coûtaient cher, mais elles étaient très efficaces. Encore aujourd’hui, on retrouve des signalisations originales dans le tunnel Viger, à Montréal; elles fonctionnent bien après plus de 20 ans d’usage.

Comment décrivez-vous l’évolution de l’éclairage d’urgence à ce jour ?

De nombreux changements sont survenus au fil des ans, surtout avec l’adoption des enseignes de l’homme qui court (Running Man) en 2010. On a publié cette décision dans le Code national du bâtiment et les autorités des diverses provinces l’ont adoptée peu de temps après en remplacement des enseignes Sortie – Exit utilisées pendant des décennies. Avec ce virage, la couleur des DEL dans la signalisation est passée du rouge au blanc; l’arrière-plan du symbole de l’homme qui court est vert et le pictogramme est blanc, contrairement aux enseignes rouges utilisées autrefois pour Sortie – Exit.

Les DEL sont la source d’éclairage de choix aujourd’hui pour les phares satellites en raison de leur rendement lumineux élevé et d’une consommation de puissance minimisée qui engendrent une longévité accrue des unités à batterie. Tandis que les autorités partout au pays sont sensibilisées à la sécurité des personnes dans les édifices, on nous demande de plus en plus souvent de fournir des calculs très précis des chemins vers les sorties. Ainsi, les fichiers IES sur notre site Web sont devenus essentiels. La technologie courante des appareils d’éclairage à DEL nous permet aussi de concevoir divers procédés et solutions d’éclairage, comme celui de notre brevet en instance pour le LINK. Effectivement, ce module transforme un appareil d’éclairage quotidien conventionnel en une unité d’éclairage d’urgence à distance dans le cas de panne d’électricité. Je pourrais m’éterniser sur le sujet du LINK, mais je vous invite plutôt à visiter la page du produit sur notre site Web ou à communiquer avec votre représentant Stanpro pour plus de détails. Enfin, j’aimerais ajouter que l’ajout d’intelligence à l’éclairage d’urgence n’est plus chose de l’avenir; elle est belle et bien présente aujourd’hui. L’internet des objets (IDO ou IoT en anglais) est partout, il est donc logique que l’éclairage d’urgence soit également connecté.

Quelle est la principale force de Stanpro en matière d’éclairage de secours ?

La réponse à cette question est très simple : nos gens. On peut vendre un produit, mais le comprendre est une tout autre affaire. De la haute direction en passant par tous les échelons qui suivent, nous sommes l’entreprise la mieux renseignée au Canada, haut la main, en matière d’éclairage d’urgence. Nous concevons, nous certifions, nous fabriquons et vendons nos produits ici même au Canada. Vous avez devant vous une équipe de gens passionnés. Je dis toujours : « si vous nous coupez le bras, c’est la signalisation de l’homme qui court qui s’en échappe. »

Quelles sont les distinctions de réglementation les plus courantes entre le Canada et le reste du monde en matière d’éclairage de sécurité ?

Il arrive souvent qu’on me pose cette question. La réponse la plus courante est la durée. Au Canada, la durée de fonctionnement d’un module d’éclairage d’urgence s’étend de 30 à 120 minutes selon la classification de l’édifice; aux États-Unis, la durée de fonctionnement s’élève à 90 minutes.

Quand il est question de comparer le Canada au reste du monde, j’ai une anecdote à partager avec vous. En 2010, lors de l’introduction des enseignes de l’homme qui court au Canada, les gens croyaient que l’éclairage serait à l’image de celui d’Europe. L’ironie c’est que l’éclairage d’urgence fonctionne selon diverses signalisations selon le gouvernement du pays. Donc, l’homme qui court de la France est différent de celui de l’Allemagne ou du Royaume-Uni; ils sont tous distincts. Dans le but de normaliser ce symbole, l’ISO a adopté un homme qui court normalisé connu sous l’appellation ISO7010. Quand le Canada a adopté le symbole de l’homme qui court, nous avons respecté la norme internationale. Le Canada est ainsi le premier pays à avoir adopté la norme internationale en matière des enseignes de l’homme qui court.

Que nous réserve l’avenir en matière d’éclairage d’urgence ?

De façon générale, les changements au chapitre de l’éclairage d’urgence sont dictés par le code; c’est donc difficile à dire. Si j’avais une boule de cristal, ou si je voulais employer une devinette, je vous dirais ceci : « Le parcours vers un esprit éclairé vous servira d’inspiration. »

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