Travail en isolement – Travail hors site
12 janvier 2016
Qui est à risque?
Des précautions doivent être prises lorsque des personnes travaillent seules à l’extérieur du lieu de travail habituel. Face à une situation imprévue dans un environnement inconnu, un employé est davantage exposé à un acte de violence à son endroit. Les métiers visés sont entre autres :
• Agents d’immeubles.
• Travailleurs des services sociaux.
• Inspecteurs.
• Agents d’exécution de la loi.
• Travailleurs de la santé et fournisseurs de soins à domicile.
• Réparateurs et le personnel d’entretien.
• Vendeurs.
Que peuvent faire les employeurs?
Souvent, il n’y a pas d’autres choix : l’employé doit travailler seul ou en isolement. Il est important de mener une évaluation du travail qu’il doit accomplir.
• Mettre en place une procédure de pointage/surveillance du travailleur isolé. Se reporter au document Réponses SST intitulé Travail en isolement – Généralités pour plus de détails.
• Offrir une formation et un programme de sensibilisation sur les façons d’éviter les situations de violence potentielle, la résolution des conflits et la médiation.
• Autoriser le jumelage dans les situations à haut risque – s’assurer que les employés sont au courant de cette possibilité.
• Informer tout le personnel au sujet des zones géographiques à risque élevé.
• Limiter les périodes du jour où l’employé doit se rendre dans les zones/chez des clients potentiellement dangereux.
• Tenir un dossier de toute la clientèle et informer les employés au sujet des clients connus pour être agressifs, hostiles ou potentiellement dangereux.
• Établir un plan de travail quotidien permettant de connaître les allées et venues des travailleurs.
Quels conseils peut-on donner au sujet du travail hors site?
Voici quelques conseils concernant le travail hors site :
À faire :
• S’arranger pour rencontrer les clients dans un endroit sûr : un restaurant, le hall de l’hôtel ou au bureau/lieu de travail du client.
• Porter des vêtements confortables propres à la profession et des souliers pratiques qui permettent de quitter les lieux rapidement, au besoin.
• Bien se préparer à faire son travail ou à la réunion.
• Toujours porter ou avoir sur soi son insigne d’identité. C’est le signe d’une personne en affectation officielle qui ne fait que son travail.
• Transporter le strict nécessaire. Éviter de s’encombrer de gros ou de nombreux sacs, coffres, serviettes, etc.
• Toujours avoir un téléphone cellulaire avec soi ou à portée immédiate de la main.
• Éviter de se faire accompagner à la voiture par un nouveau client ou contact.
• Demeurer vigilant et enregistrer la configuration des lieux à l’occasion d’une première visite.
• Toujours se tenir à une distance qui vous permet de réagir à tout geste posé par le client (hors de portée d’un coup de pied, par exemple). Accroître la distance de séparation en prenant place du côté opposé de la table.
• S’il faut consulter des documents, apporter deux exemplaires pour que le client ait le sien et qu’il ne soit pas nécessaire de vous asseoir côte à côte.
• Demander à un collègue d’être présent si la situation vous met mal à l’aise ou vous fait craindre un danger. Informer son supérieur de la gêne ou de l’appréhension ressentie au sujet d’une rencontre ou réunion à venir.
• Tenir des dossiers sur les clients/patients et y indiquer s’ils sont connus pour être agressifs, hostiles ou potentiellement violents. Mentionner tout incident inquiétant.
À éviter :
• Ne pas se placer dans une situation où l’on se sent en danger.
• Ne pas porter une arme de quelque type que ce soit, y compris un vaporisateur de gaz poivré. L’agresseur peut facilement vous désarmer et se servir de l’arme contre vous. De plus, certaines administrations interdisent les armes, sans exception.
(Adapté du Guide de prévention de la violence en milieu de travail du CCHST)