L’efficacité énergétique c’est payant selon un nouveau rapport
Le Canada pourrait ajouter jusqu’à 580 milliards à son PIB en 28 ans s’il empruntait cette voie, tout en réduisant substantiellement ses émissions de gaz à effet de serre, et il pourrait investir les sommes requises pour devenir un des chefs de file nord-américains en matière d’efficacité énergétique. D’ici 2040, chaque dollar investi dans un programme visant l’électricité, le gaz naturel et les autres combustibles fossiles liquides rapporterait annuellement cinq fois plus au PIB national, conclut une nouvelle étude de l’Acadia Center commandée par Ressources naturelles Canada.
En collaboration avec la firme montréalaise Dunsky Expertise en énergie et l’Economic Development Research Group de Boston, les chercheurs de l’Acadia Center ont évalué les effets d’un accroissement des investissements et des programmes d’efficacité énergétiques sur l’économie du pays.
L’étude appuie ses conclusions sur des modèles prédisant les coûts et les retombées économiques engendrés par de nouveaux programmes d’efficacité énergétique qui seraient déployés à travers le pays entre 2012 et 2040.
Le rendement économique anticipé se divise en deux catégories. La première englobe à la fois les dépenses que les particuliers ou les entreprises doivent effectuer pour acheter de l’équipement écoénergétique et les emplois créés grâce à la bonification ou à l’ajout d’un programme. Chaque million investi dans des programmes d’efficacité énergétique génère entre 30 et 52 emplois/année. À travers le Canada, l’augmentation des emplois serait de 121 000 à 304 000 emplois.
Les impacts économiques projetés tiennent par ailleurs compte des effets « négatifs » d’un investissement en faveur de l’efficacité énergétique, comme les coûts liés au financement des programmes et la perte de recettes fiscales en raison de la diminution des ventes d’énergie.