D’importantes pertes d’énergie
Un portrait rapide de la consommation de ces petits appareils toujours branchés
L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a récemment déposé un rapport dans lequel elle indique que l’adoption et l’utilisation de dispositifs en réseau sont en croissance rapide. Dispositifs et appareils qui étaient auparavant non connectés sont connectés, comme les téléviseurs, machines à laver, les réfrigérateurs et les lumières.
Consommation cumulative
Tout en étant capable de partir une brassée de lavage avec notre téléphone est pratique, il y a un coût caché puisqu’il doit être maintenu ouvert pour maintenir la connexion réseau. Le problème n’est pas la quantité d’électricité utilisée par chaque dispositif, qui est généralement faible, mais le déploiement massif prévu et l’utilisation généralisée de ces dispositifs, selon l’AIE.
En 2013, il y avait plus de 14 milliards d’appareils compatibles branchés à un réseau à l’échelle mondiale. Cela équivaut à plus ou moins deux dispositifs-réseau pour chaque personne sur la terre. En 2020, ce nombre devrait grimper à 50 milliards. En 2030, 100 milliards de dispositifs.
La demande d’énergie de ceux déjà existants atteint 616 TWh en 2013. C’est plus que la consommation actuelle d’électricité du Canada.
Selon l’AIE sur la base d’un taux de croissance annuel composé de 6% entre 2014 et 2025, la demande devrait doubler. Si rien n’est fait pour améliorer l’efficacité énergétique, les appareils utilisés dans les maisons et les bureaux consommeront 1 140 TWh/année en 2025, soit plus que la consommation actuelle de toute la Russie.
La plupart de l’électricité est utilisée lorsque les dispositifs ne font essentiellement rien d’autre que de maintenir la connectivité et d’attendre les signaux du réseau. Quatre-vingt pour cent de l’électricité que certains produits utilisent ne sert qu’à maintenir la connexion réseau. « La raison principale est que les protocoles de communication de réseau actuels exigent que les appareils soient ouverts et en état de répondre pour demeurer sur le réseau ». L’AIE a ajouté que « la consommation d’énergie n’est pas adaptée aux activités de communication de ces appareils, à savoir les volumes de trafic transmis ».
Il existe des solutions techniques pour remédier au gaspillage d’énergie. Le rapport de l’AIE montre que la demande de dispositifs en réseau pourrait être réduite de 65% en utilisant de meilleures technologies disponibles. Les téléphones intelligents sont un bon exemple. Ils utilisent seulement 0,5 mW pour maintenir la connectivité. Comparez cela à certaines télévisions sur Internet qui utilisent 30 W lorsqu’elles sont en utilisation et 25 W quand personne n’y prête attention.
Comment se débarrasser de 80 milliards de dollars
En 2013, 400 TWh auraient pu être sauvés et les factures des consommateurs, sur la base du prix moyen des tarifs d’électricité aux États-Unis de 0,2 KWh, auraient pu être réduites de 80 milliards de dollars américains. Sans solutions globales d’énergie, l’AIE a déclaré que le montant de gaspillage d’électricité est sur la bonne voie pour atteindre 739 TWh par an d’ici 2025. C’est plus que la consommation combinée actuelle du Canada, le Danemark, la Finlande et la Norvège.