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Idées Fausses Courantes Relatives À L’utilisation D’équipements Électriques Et À La Conception et aux Installations Électriques

12-septembre-2022

Par Ark Tsisserev, ingénieur 

Pendant de nombreuses années d’écriture de divers articles, j’ai reçu de nombreux courriels avec des questions et des commentaires de lecteurs. Cette rétroaction démontre que les concepteurs, les entrepreneurs et les organismes de réglementation du secteur de l’électricité ont de nombreuses idées fausses sur certaines dispositions du Code national du bâtiment du Canada (CNB) et du Code canadien de l’électricité, partie I (Code CE), adoptés légalement, concernant l’utilisation et l’installation de matériel électrique.

Essayons de développer certaines questions reçues, et séparons les réponses correctes des fausses déclarations. Prenons huit exemples :

Énoncé 1 : En vertu des dispositions du code CE, l’équipement énuméré conformément aux normes NEMA doit être utilisé. 

Vrai ou faux ? FAUX ! 

Il semble encore y avoir des incohérences dans la référence des normes de produits dans les spécifications de conception. Pour les installations relevant des dispositions du code CE, les concepteurs ne doivent pas se référer aux normes ANSI, UL, NEMA, EEMAC ou IEEE pour la spécification des produits électriques destinés à être installés en vertu du code CE, car le code CE comporte des dispositions spécifiques à cet égard, comme suit :

  1. La règle 2-024 du code CE impose l’utilisation d’un équipement électrique « approuvé ».

2-024 Utilisation d’équipements approuvés (voir l’annexe A) utilisés dans les installations électriques dans la juridiction du service d’inspection doit être approuvé et être d’une sorte ou d’un type et une notation approuvée dans le but spécifique pour lequel il doit être employé.

  1. « approuvé » est un terme défini dans le Code, et cette définition indique ce qui suit :

« Approuvé (tel qu’appliqué à l’équipement électrique » —

(1) l’équipement qui a été certifié par un organisme de certification accrédité par le Conseil canadien des normes conformément aux exigences de

(a)Normes du groupe CSA ; ou

(b) d’autres normes qui ont été élaborées par un organisme de développement de normes agréé par le Conseil des normes du Canada ou d’autres documents reconnus, lorsque les normes du Groupe CSA n’existent pas ou ne s’appliquent pas, à condition que ces autres normes ou autres documents reconnus

(i) sont en corrélation avec les dispositions du Code de la CE, partie I ; et

(ii) ne créez pas de duplication avec les normes déjà énumérées à l’annexe A, ou

(2) équipement conforme aux exigences des organismes de réglementation (voir annexe B).

Annexe B Note sur la définition « approuvée » clarifie cette définition pour les utilisateurs du Code comme suit :

Approuvé — la présente définition prévoit que l’équipement électrique installé en vertu des dispositions du présent Code doit être certifié conformément aux normes de produit de la CSA applicables, telles qu’elles sont énumérées à l’annexe A. si ces normes de la CSA n’existent pas ou ne s’appliquent pas, Il est prévu par cette définition que cet équipement électrique soit certifié conformément aux autres normes applicables conformément aux normes ULC. Les utilisateurs du code doivent savoir que l’équipement du système d’alarme incendie est considéré comme approuvé lorsqu’il est cédé aux normes de produit applicables énumérées DANS CAN/ULC-S524. Cette définition est également destinée à refléter ce fait l’approbation de l’équipement peut être obtenue par une procédure d’évaluation sur place conforme au code de modèle SPE-1000 de la CSA, où des organismes d’inspection spéciaux sont reconnus par les autorités provinciales et territoriales compétentes. Pour nouveau produits qui ne sont pas disponibles au moment de l’adoption du présent Code, l’autorité compétente peut autoriser l’utilisation de produits conformes aux exigences de cette juridiction.

  1. Cela signifie que tout équipement électrique utilisé en vertu des dispositions du Code CE doit être certifié par l’organisme de certification accrédité par le Conseil canadien des normes (CCN) pour la conformité à la norme de sécurité CSA applicable pour l’équipement électrique (avec l’une des normes de produits CSA énumérées à l’annexe A.1 du Code). Si, par exemple, un disjoncteur est utilisé dans la spécification, ce disjoncteur devra être certifié conformément à la norme de sécurité CSA C22.2 No 5 figurant à l’appendice A.1 du Code CE. Si un panneau de distribution est spécifié, ce type de panneau doit être conçu, construit, testé et certifié conformément à la norme CSA C22,2 no 29, également mentionnée à l’annexe A.1 du Code. Si, par exemple, nous spécifions un câble blindé, ce câble doit être conforme à la norme de sécurité CSA C22,2 no 51, indiquée à l’annexe A.1. Si l’équipement pour usage extérieur doit être installé, l’enceinte pour cet équipement doit être conforme au type CSA applicable énuméré dans la norme CSA C22.2 no 94.1.
  2. Dans le cas des systèmes d’alarme incendie, la CSA n’élabore pas de normes de sécurité (puisque ces normes sont élaborées par l’ULC). Par conséquent, chaque élément particulier du système d’alarme incendie (c.-à-d. poste manuel, détecteur de fumée, unité de commande, dispositif de signalisation sonore, lampe stroboscopique, etc.) devrait être conçu, construit, testé et certifié conformément à la norme ULC applicable figurant à l’annexe A.2 du Code CE.
  3. Si une pièce d’équipement est certifiée par une organisation autre que CSA ou ULC (qui sont des organisations canadiennes), le monogramme de cette organisation de certification doit indiquer une petite lettre c située à 8 heures. Par conséquent, si un UL certifie un panneau conforme à la norme CSA C22.2 no 29 pour une utilisation par le Code CE, le monogramme UL doit être indiqué sur le panneau avec une petite lettre c. Si ETL certifie un tel panneau pour une utilisation au Canada en vertu des règles du Code CE, le monogramme de certification ETL doit également indiquer une petite lettre c. Chaque certification par UL ou ETL démontrerait que le panneau a été, en effet, certifié conforme à la norme de sécurité C22.2 no 29 de la CSA figurant à l’Annexe A.1
  4. S’il n’y a pas de norme CSA pour l’équipement fabriqué sur mesure ou pour l’équipement fabriqué à l’étranger et apporté au Canada pour installation conformément au Code CE, alors « approbation » d’un tel équipement est effectué par un organisme d’évaluation sur place conformément au Code de modèle CSA pour l’évaluation sur place SPE — 1 000, et cette évaluation ne peut être effectuée que par les organismes d’IS (inspection spéciale) accrédités par le SCC. La liste de tous les organismes de certification et d’inspection spéciale/d’évaluation sur place acceptables dans chaque juridiction provinciale/territoriale est habituellement publiée par chaque AHJ provinciale/territoriale.
  5. Le fabricant est généralement conscient que chaque pièce d’équipement électrique doit être marquée conformément à la règle 2-100 du code CE, comme suit :

« 2-100 marquage de l’équipement (voir l’annexe B » (1) chaque pièce d’équipement électrique doit porter les marques suivantes nécessaires à l’identification de l’équipement et s’assurer qu’il convient à l’installation particulière :

(a) le nom du fabricant, sa marque de commerce ou tout autre symbole d’identification reconnu ;

(b) le numéro ou le type de catalogue ;

(c) la tension ;

(d) ampères de charge nominale ;

(e) watts, voltampères ou puissance ;

(f) que ce soit pour ac, dc ou les deux ;

(g) nombre de phases ;

(h) fréquence en hertz ;

(i) vitesse de charge nominale en tours par minute ;

(j) désignation des bornes, “

(k) que ce soit pour un usage continu ou intermittent ;

(l) preuve d’approbation ; ou

(m) autres marques nécessaires pour assurer un fonctionnement sécuritaire et approprié

Cela signifie que chaque pièce d’équipement « approuvé » doit avoir une étiquette avec un monogramme de certification reconnu ou une étiquette d’évaluation sur place.

Énoncé 2 : Tout l’équipement de sécurité des personnes doit être situé dans une salle de service dédiée, à l’écart du reste du bâtiment par une séparation des incendies, avec une résistance au feu d’au moins 2 heures. 

Vrai ou faux ? FAUX ! 

À l’exception des salles de service destinées à contenir les génératrices d’urgence et l’équipement connexe, ainsi que les systèmes nécessaires pour fournir une alimentation électrique fiable, la CNB n’exige pas expressément que l’équipement de sécurité des personnes (distribution ou utilisation) être installés dans des salles de service dédiées qui ne contiennent que cet équipement de sécurité personnelle. La CNB fournit les exigences suivantes pour l’emplacement de la génératrice d’urgence et de l’équipement et des systèmes connexes nécessaires pour fournir une alimentation électrique fiable :

3,6.2,8. Installations d’Alimentation De Secours 

1. Lorsqu’un générateur destiné à fournir une énergie de secours pour l’éclairage, la sécurité incendie et la sécurité des personnes est situé dans un bâtiment, sauf si ce bâtiment est utilisé uniquement pour loger le générateur et son équipement auxiliaire, il doit être situé dans un local qui

(a) est séparé du reste de l’immeuble par une séparation d’incendie ayant une résistance au feu d’au moins 2 heures et

(b) contient uniquement le groupe électrogène et l’équipement liés au système d’alimentation de secours.

Le CNB autorise l’installation d’un équipement de sécurité des personnes (distribution ou utilisation) dans la même salle de service, dans laquelle se trouve l’équipement de sécurité des personnes qui ne sont pas en service. Toutefois, une salle de service qui abrite un équipement de sécurité-vie doit avoir une séparation coupe-feu d’une résistance au feu d’au moins 1h. La CNB prescrit également qu’une salle de service requise par le Code CE — pour loger un équipement électrique rempli de liquide diélectrique avec une qualité limitée de liquide en vertu du paragraphe 26-012(2), doit avoir une séparation coupe-feu d’au moins 1 h. [Voir les phrases 3,6.2,1. (6) à 3,6.2,1. (8) de la CNB ci-dessous] :

  1. L’équipement électrique qui doit être situé dans une salle de service selon la norme CSA C22,1, « Code canadien de l’électricité, Pad I », doit être installé dans une salle de service séparée du reste du bâtiment par une séparation d’incendie ayant une résistance au feu d’au moins 1 h.
  2. Sauf dans la mesure permise par le paragraphe (8), dans un étage qui n’est pas aspergé partout, une salle de service qui contient du matériel de service autre que celui visé par les paragraphes (1) à (6), doit être séparée du reste de l’immeuble par une séparation coupe-feu ayant une résistance nominale pas moins de 1 h.
  3. Lorsqu’une salle de service contient une quantité limitée d’équipement de service et que l’équipement de service ne constitue pas un risque d’incendie ni n’est essentiel au fonctionnement des systèmes de sécurité incendie dans le bâtiment, les exigences relatives à une séparation coupe-feu ne s’appliquent pas.

Énoncé 3 : Toute chambres d’appareillage électrique requise en vertu de la règle 26-012(1) du code CE doit être fournie avec un détecteur de fumée. 

Vrai ou faux ? FAUX !

L’article 3,6.2,7 du CNB stipule qu’une chambre forte d’équipement électrique ne peut contenir de gicleurs. Toutefois, si la chambre de l’appareillage électrique n’est pas protégée par gicleurs, elle doit être construite avec un degré de résistance au feu d’au moins 3 h et contenir un détecteur de fumée (voir les paragraphes 3.6.2.7. 2) et 3) ci-dessous) :

  1. Une chambre forte d’équipement électrique visée dans la phrase (1) doit être séparée du reste du bâtiment par une séparation d’incendie de la maçonnerie solide ou de la construction en béton ayant une résistance au feu d’au moins

(a) 3 h si la chambre forte n’est pas protégée par un système d’extinction automatique des incendies, ou

(b) 2 h si la chambre forte est protégée par un système d’extinction automatique des incendies.

  1. Si un bâtiment est entièrement protégé de gicleurs, il n’est pas nécessaire que la chambre de l’équipement électrique mentionnée au paragraphe (1) soit protégée par gicleurs, à condition que

(a) la chambre forte est conçue pour ne pas contenir l’équipement électrique, et

(b) la chambre forte contient un détecteur de fumée qui actionnera le système d’alarme incendie de l’immeuble en cas d’incendie dans la chambre forte.

Énoncé 4 : Une salle de service requise pour une génératrice de secours est également autorisée à contenir une distribution de sécurité vitale équipement (transformateurs de distribution, panneaux de distribution, moyens de déconnexion de distribution, etc.) 

Vrai ou faux ? FAUX ! 

L’article 3.6.2.8 de la CNB, cité dans la réponse à l’énoncé 2 ci-dessus, et la clause 5.2 de la norme CSA C282 précisent très clairement que les salles de service destinées aux génératrices de secours ne doivent contenir que la génératrice de secours et l’équipement auxiliaire directement lié à l’alimentation de secours (c.-à-d. les interrupteurs de transfert automatique, le réservoir de carburant, le système de ventilation, les dispositifs de protection contre les surintensités de l’alimentation de secours et les moyens de déconnexion). Cela signifie que l’équipement de distribution de sécurité des personnes (ce qui le fait ne représentent pas les composants du système d’alimentation électrique d’urgence), ne sont pas autorisés à être situés dans le local de service destiné à la génératrice d’urgence et à son équipement auxiliaire (voir la clause 5,2 de C282 ci-dessous) :

  1. À moins d’indication contraire de l’autorité compétente ou selon les exigences du CNB, tous les composants mentionnés à l’article 5,1 doivent être séparés du reste du bâtiment par une séparation d’incendie avec une résistance au feu d’au moins 2 h.

Notes :

  1. Tous les composants n’ont pas besoin d’être dans la même pièce ou à un autre endroit dans le bâtiment.
  2. Voir l’article B.1 pour les commentaires sur cette clause.
  3. La cote de résistance au feu d’une pièce qui contient un réservoir de carburant, comme le réservoir d’alimentation auxiliaire, peut devoir être augmentée conformément aux exigences de la norme CSA B139 et/ou de l’autorité compétente selon les volumes de stockage dans chaque pièce.

Énoncé 5 : Une salle de service requise pour une génératrice de secours doit contenir tous les composants du système d’alimentation de secours, et tous les commutateurs de transfert automatique associés au système d’alimentation de secours doivent toujours être situés dans cette salle de service nominale de 2 heures. 

Vrai ou faux ? FAUX ! 

Il existe de nombreuses installations où il est possible de localiser des interrupteurs de transfert automatique liés à l’alimentation électrique de secours à l’extérieur des locaux de service qui contiennent le générateur de secours. Le CNB et le C282 reconnaissent ce fait. Comme il a été mentionné dans la réponse à l’énoncé 2 ci-dessus, la CNB indique que l’endroit où se trouve cet équipement de sécurité des personnes dans une salle de service contenant d’autres équipements (non liés à la sécurité des personnes), cette salle de service doit avoir une cote de résistance au feu d’au moins 1 h.

  1. De C282 reconnaît également ce fait (voir ci-dessous) :

5,3 lorsqu’il est installé à l’extérieur d’une salle de service, le câblage d’alimentation et de commande reliant les composants mentionnés à la clause 5,1 doit être protégé contre l’exposition au feu conformément aux exigences du CNB, tout en assurant le fonctionnement continu du circuit électrique.

La règle 46-204 du Code CE le reconnaît également en prescrivant la protection des conducteurs entre le générateur de secours et l’équipement qui constitue une partie du système d’alimentation de secours mais qui est situé à l’extérieur de la salle de service contenant le générateur de secours (voir ci-dessous) :

46-204 Protection d’électriques conducteurs et Câbles

Tous les conducteurs et câbles isolés d’alimentation, de commande et de communication entre une génératrice de secours, conformément à la règle 46-202 3) et l’équipement électrique devant être installé dans le cadre de l’alimentation de secours et situé à l’extérieur de la salle des génératrices doit être protégé contre l’exposition au feu pour assurer un fonctionnement continu conformément au Code national du bâtiment du Canada.

Énoncé 6 : Une salle de service de 2h prévue pour une génératrice de secours peut également accueillir une génératrice qui est utilisé uniquement à des fins de réserve (par pour l’alimentation électrique de secours spécifiquement requise par la CNB) 

Vrai ou faux ? FAUX ! 

Il est interdit de placer une telle génératrice « de secours » dans la salle de service dédiée qui abrite le système d’alimentation électrique de secours requis par le CNB, car toute défaillance (ou incendie) de cette génératrice de secours pourrait nuire au fonctionnement du (légalement exigé par le CNB) système d’alimentation de secours (voir la discussion ci-dessus).

Énoncé 7 : Un détecteur de chaleur doit être installé dans un puits d’ascenseur

Vrai ou Faux ? FAUX ! 

Il n’y a pas de telles exigences dans la phrase CNB ou dans la norme CSA B44 « Code de sécurité pour les ascenseurs et les escaliers roulants » La phrase 3,2.4,10. (4) de la CNB exige l’installation d’un détecteur d’incendie (détecteur de chaleur ou de fumée) uniquement dans un arbre d’ascenseur, seulement si cet arbre n’est pas équipé d’un système de gicleurs. Et ULC 524 exige l’installation de ces détecteurs d’incendie au sommet de l’arbre (mais pas dans un puits).

3,2.4,10. (4) les détecteurs d’incendie requis par la phrase (2) doivent être installés dans des puits d’ascenseur et des puits de monte-charge lorsqu’aucun système de gicleurs n’y est installé.

Il convient de noter que l’article 2.27.3.2,2(c) du paragraphe B44-2013 (c.-à-d. l’édition mentionnée dans le code CE2018) exige qu’un détecteur de fumée (et pas un détecteur de feu, à moins que l’environnement d’un détecteur de fumée ne soit pas approprié) soit installé dans le puits de l’ascenseur (voir ci-dessous) :

2.27.3.2.2 Dans les administrations qui appliquent les détecteurs de fumée ou les détecteurs de chaleur du SCCN dans des environnements qui ne conviennent pas aux détecteurs de fumée (dispositifs de déclenchement d’alarme-incendie) utilisé pour démarrer l’opération de rappel d’urgence de phase I doit être installé conformément aux exigences du SCCN et doit être localisé

(a) à chaque hall d’entrée de l’ascenseur, servi par l’ascenseur

(b) dans la salle d’ascenseur associée, l’espace de machines contenant un contrôleur de moteur ou une machine à conduire, un espace de commande ou une salle de commande

(c) dans le puits d’ascenseur, lorsque les gicleurs sont situés dans ces puits.

Énoncé 8 : Équipement d’alimentation électrique des véhicules installé dans une cabine de stationnement d’un garage d’un immeuble d’appartements typique n’est pas considéré comme une charge continue pour l’application de la règle 8-104 du code CE.

Vrai ou faux ? FAUX ! 

La règle 8-202 du code CE s’applique au calcul des charges dans un immeuble d’appartements. Les charges dans un immeuble sont composées de charges d’unités d’habitation et de « charges de maison » (c’est-à-dire des charges courantes du bâtiment situé à l’extérieur des unités d’habitation). Le paragraphe 8-202(2) précise quelles charges ne doivent pas être considérées comme des charges « continues » pour l’application de la règle 8-104 (voir ci-dessous) :

8-202(2) la charge totale calculée conformément au Subrule 1) et au Subrule 3) a), b) et C) ne doit pas être considérée comme une charge continue pour l’application de la règle 8-104.

Le calcul des charges d’équipement d’alimentation des véhicules électriques, situées dans des endroits communs (dans les stationnements), est basé sur le fait que ces charges sont considérées comme des charges continues, et elles doivent être ajoutées avec les données de demande applicables permises par la règle 8-106 du code de CE. Ce fait est articulé par Subrule 8-202(3)(d) illustré ci-dessous :

8-202 (3) (d) sauf dans les cas autorisés par la règle 8-106(11), les charges de l’équipement d’alimentation des véhicules électriques qui ne se trouvent pas dans les unités d’habitation doivent être ajoutées avec un facteur de demande tel que spécifié dans le tableau 38.

Il convient de noter que le Subrule 8-202(3)(d) n’est pas inclus dans la liste des Subrules indiquée par le Subrule 8-202(2), qui permet de considérer certaines charges comme « non continue ».

Les huit exemples ci-dessus illustrent certaines des idées fausses des intervenants de l’industrie concernant les dispositions des Codes et des normes relatives aux exigences d’application et d’installation. Il est important — de faire référence à tous les codes et normes pertinents qui pourraient être utiles aux intervenants de l’industrie pour arriver à des conclusions précises. Et comme toujours, il est nécessaire de consulter l’AHJ local car chaque AHJ peut avoir une interprétation spécifique des dispositions du code.

Publié avec l’autorisation de l’auteur. 

Ark Tsisserev est président d’EFS Engineering Solutions Ltd., une société d’experts-conseils en électricité et en sécurité incendie, et est ingénieur professionnel agréé possédant une maîtrise en génie électrique. Avant de devenir consultant, Ark était un régulateur de sécurité électrique pour la ville de Vancouver.

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