Indicateurs de l’éducation au Canada : une perspective internationale
Près de 9 personnes sur 10 (89 %) âgées de 25 à 64 ans avaient terminé au moins leurs études secondaires au Canada en 2012, soit une proportion plus élevée que la moyenne de 75 % observée pour l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Parmi les pays pour lesquels des données ont été rapportées, seules la République tchèque et la République slovaque (92 % chacune) et l’Estonie et la Pologne (90 % chacune) affichaient un pourcentage plus élevé. La proportion observée aux États-Unis (89 %) correspondait à celle enregistrée au Canada.
À l’échelle nationale, les proportions observées dans les provinces de la Colombie-Britannique (91 %), de l’Ontario (91 %) et de l’Alberta (90 %) étaient toutes supérieures à la moyenne canadienne. Dans l’ensemble des autres provinces et territoires, sauf au Nunavut (57 %), la proportion de personnes âgées de 25 à 64 ans ayant terminé au moins leurs études secondaires variait de 81 % aux Territoires du Nord-Ouest à 88 % en Saskatchewan.
Le Canada affichait une forte proportion de personnes ayant terminé des études postsecondaires comparativement à la plupart des autres pays de l’OCDE. En 2012, près des deux tiers (65 %) des Canadiens âgés de 25 à 64 ans avaient terminé des études postsecondaires. Dans l’ensemble, la proportion de personnes possédant un grade universitaire (du baccalauréat au doctorat) était de 28 %; ce qui classait le Canada au huitième rang des pays de l’OCDE. La proportion de personnes ayant obtenu un diplôme d’un collège, d’une école de formation professionnelle ou de métiers, ou un certificat universitaire inférieur au baccalauréat comme plus haut niveau d’éducation postsecondaire représentait 37 % des Canadiens âgés de 25 à 64 ans. Ceci est en partie le reflet du vaste réseau de collèges au Canada, lesquels sont beaucoup moins répandus dans la plupart des autres pays de l’OCDE.
En général, un niveau de scolarité plus élevé est lié à de meilleures perspectives d’emploi. En 2012, le taux d’emploi des adultes de 25 à 64 ans n’ayant pas obtenu leur diplôme de fin d’études secondaires s’est établi à 56 % au Canada, un pourcentage semblable à la moyenne des pays de l’OCDE (55 %). À titre de comparaison, dans ce même groupe d’âge, le taux d’emploi était le plus élevé chez les personnes possédant un diplôme d’études collégiales ou universitaires, soit 82 %, un pourcentage similaire à la moyenne des pays de l’OCDE. En général, les différences de taux d’emploi associées à des niveaux de scolarité différents étaient moins prononcées dans l’ouest du Canada que dans l’est.
Les ressources consacrées à l’éducation, mesurées en fonction de leur part du produit intérieur brut (PIB), varient d’un pays de l’OCDE à l’autre. En 2010, le Canada a dépensé 6,4 % de son PIB pour l’éducation, comparativement à 6,1 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. À l’échelle du pays, la part du PIB consacrée aux établissements d’enseignement variait de 5,0 % en Alberta (qui a un PIB relativement élevé) à 9,9 % au Nunavut.
Les dépenses de fonctionnement concernent les ressources utilisées chaque année par les établissements scolaires dans le cadre de leurs activités et ne comprennent pas les dépenses en capital. Elles représentaient une proportion importante des dépenses en éducation au Canada, et la rémunération du personnel constitue le poste de dépenses le plus important. Au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, la rémunération du personnel représentait 77,5 % des dépenses de fonctionnement au Canada en 2010, une situation comparable à celle de tous les autres pays de l’OCDE. Au niveau tertiaire (collèges et universités), la rémunération du personnel représentait 65,2 % de ces dépenses.
Au Canada, les enseignants atteignaient le sommet de leur échelle salariale beaucoup plus rapidement que leurs homologues des autres pays de l’OCDE. Les données recueillies sur les salaires des enseignants indiquent qu’au Canada, sauf au Québec, les enseignants atteignent le sommet de l’échelle salariale, ou s’en approchent, après 10 ans d’ancienneté, gagnant habituellement environ une fois et demie le salaire qu’ils touchaient en début de carrière. À titre de comparaison, la moyenne de l’OCDE en ce qui a trait au temps nécessaire pour atteindre le sommet de l’échelle salariale est de 24 ans.
Les enseignants canadiens consacrent cependant plus de temps à l’enseignement, en moyenne, que leurs confrères des autres pays de l’OCDE. Par exemple, le temps d’enseignement dans les écoles primaires du Canada s’élevait en moyenne à 799 heures par année en 2011-2012 par rapport à une moyenne de 782 heures pour l’ensemble des pays de l’OCDE. Des écarts sont également observés au premier cycle de l’enseignement secondaire (généralement de la 7e à la 9e année) : 744 heures d’enseignement par année au Canada comparativement à une moyenne de 694 heures dans les pays de l’OCDE. Quant au deuxième cycle de l’enseignement secondaire (généralement de la 10e à la 12e année), les enseignants canadiens ont cumulé en moyenne 747 heures d’enseignement par rapport à 655 heures en moyenne pour l’ensemble des pays de l’OCDE.
Le Canada se compare favorablement à la moyenne de l’OCDE en ce qui concerne la littératie. Au Canada, à l’échelle nationale, et dans la plupart des provinces et des territoires, le pourcentage de personnes dont le rendement en littératie était au plus haut niveau correspondait à la moyenne de l’OCDE ou y était supérieur en 2012. Le pourcentage de Canadiens dont le rendement en numératie était au plus haut niveau correspondait à la moyenne de l’OCDE ou y était supérieur dans environ la moitié des provinces et des territoires et au Canada dans son ensemble. Toutefois, au Canada, une proportion légèrement plus élevée d’adultes se situaient au niveau le plus bas en numératie, soit 23 % par rapport à la moyenne de 20 % de l’OCDE.
Niveau de maîtrise de la littératie chez les personnes de 25 à 64 ans, 2012
1.
Les données du niveau 0/1 ne sont pas disponibles pour le Yukon, car elles sont trop peu fiables pour être publiées.
Note(s) :
Les sommes peuvent ne pas correspondre à 100 % en raison de l’arrondissement. La littératie a été mesurée sur une échelle continue de 0 à 500 et elle est déclarée comme la répartition de la population à cinq niveaux de compétence de 1 à 5, avec une catégorie supplémentaire : « inférieur au niveau 1 ». Le niveau 1 se compose de répondants ayant le plus faible niveau d’aptitude. Les niveaux 4 et 5 ont été combinés et se composent de répondants ayant le niveau d’aptitude le plus élevé.
Source(s) :
Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE); Statistique Canada, Indicateurs de l’éducation au Canada : une perspective internationale, 2014 (Numéro au catalogue81-604-X).
Version CSV du graphique 1
Comme on pouvait s’y attendre, au Canada et dans l’ensemble des provinces et des territoires, les personnes dont les niveaux de compétence étaient plus élevés en littératie et en numératie étaient aussi plus susceptibles d’être en emploi. Il convient de noter, cependant, que les taux d’emploi des hommes ayant un niveau de littératie plus bas étaient assez élevés en Saskatchewan (84 %), en Colombie-Britannique (82 %) et en Alberta (81 %). Ce n’était pas le cas chez les femmes ayant un niveau de littératie plus bas.