Permis de bâtir, janvier 2015
La valeur totale des permis de bâtir délivrés par les municipalités canadiennes a diminué de 12,9 % pour s’établir à 6,1 milliards de dollars en janvier. La diminution faisait suite à une augmentation de 6,1 % observée le mois précédent. La baisse des intentions de construction d’immeubles non résidentiels en Alberta, en Colombie-Britannique et en Ontario expliquait en grande partie le recul noté à l’échelon national.
Les intentions de construction dans le secteur non résidentiel ont diminué de 22,8 % pour se fixer à 2,0 milliards de dollars en janvier, après avoir observé une augmentation de 15,0 % le mois précédent. Des diminutions ont été enregistrées dans huit provinces, l’Alberta, la Colombie-Britannique et l’Ontario étant à l’origine de la majeure partie de la baisse. Le Québec (+54,3 %) a connu l’augmentation la plus prononcée.
Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis a diminué de 7,0 % pour se chiffrer à 4,1 milliards de dollars, à la suite d’une augmentation de 1,5 % en décembre. Des diminutions ont été observées dans toutes les provinces, sauf en Saskatchewan, en raison d’une baisse des intentions de construction de logements multifamiliaux. L’Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et le Manitoba ont enregistré les plus fortes baisses. La Saskatchewan a affiché une augmentation de la valeur des permis de construction de logements unifamiliaux et multifamiliaux.
Secteur non résidentiel : diminution dans les trois composantes
Les municipalités canadiennes ont délivré pour 387 millions de dollars de permis de construction institutionnelle en janvier, en baisse de 49,8 % par rapport à décembre. Ce recul faisait suite à une hausse de 15,2 % enregistrée le mois précédent. La valeur des permis de construction institutionnelle a reculé dans six provinces, l’Alberta et, dans une moindre mesure, la Colombie-Britannique étant à l’origine de la majeure partie de la baisse mensuelle. La diminution à l’échelon national était attribuable à une baisse des intentions de construction d’établissements d’enseignement, d’immeubles à vocation médicale ainsi que d’établissements de soins infirmiers et de maisons de retraite. L’Ontario a enregistré la plus forte augmentation de la valeur des permis de construction institutionnelle.
La valeur des permis de construction commerciale a reculé de 8,0 % pour s’établir à 1,3 milliard de dollars, à la suite d’une augmentation de 15,1 % enregistrée en décembre. Ce recul était attribuable à un affaiblissement des intentions de construction dans diverses catégories d’immeubles à vocation commerciale, y compris les hôtels et les restaurants, les entrepôts et les immeubles de bureaux. Des baisses ont été observées dans sept provinces, la Colombie-Britannique, l’Alberta et l’Ontario ayant affiché les baisses les plus marquées. Le Québec (+110,6 %) a connu l’augmentation la plus prononcée dans la composante commerciale.
Dans la composante industrielle, la valeur des permis a diminué de 22,8 % en janvier pour se fixer à 337 millions de dollars, après avoir augmenté de 14,2 % le mois précédent. La baisse était principalement attribuable à un recul des intentions de construction de bâtiments rattachés aux transports et, dans une moindre mesure, d’usines de fabrication dans plusieurs provinces. Des hausses de la composante industrielle ont été enregistrées dans quatre provinces, le Québec arrivant en tête.
Secteur résidentiel : baisse des intentions de construction de logements multifamiliaux
La valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a reculé de 21,0 % pour se chiffrer à 1,5 milliard de dollars en janvier. Il s’agissait d’une quatrième baisse mensuelle consécutive et du niveau le plus bas enregistré pour la composante depuis mars 2013. La diminution observée en janvier était attribuable à un recul des intentions de construction dans neuf provinces, l’Ontario ayant affiché de loin la baisse la plus importante. La Saskatchewan a été la seule province à avoir enregistré une augmentation.
Les municipalités ont délivré pour 2,6 milliards de dollars de permis de construction de logements unifamiliaux en janvier, en hausse de 3,5 % par rapport à décembre. Il s’agissait d’une deuxième hausse mensuelle consécutive. Des augmentations ont été enregistrées dans quatre provinces, l’Ontario et le Québec arrivant en tête.
Les municipalités canadiennes ont approuvé la construction de 14 888 nouveaux logements, en baisse de 7,5 % par rapport au mois précédent. Cette baisse était attribuable à une diminution de 12,9 % du nombre de logements multifamiliaux, lequel s’est fixé à 8 510 unités. À l’inverse, le nombre de logements unifamiliaux a progressé de 0,9 % pour s’établir à 6 378 unités.
Provinces : l’Alberta, la Colombie-Britannique et l’Ontario affichent les baisses les plus marquées
La valeur totale des permis a diminué dans huit provinces en janvier, l’Alberta, la Colombie-Britannique et l’Ontario ayant enregistré les baisses les plus marquées.
Après avoir affiché une hausse de 32,6 % en décembre, laquelle était principalement attribuable aux permis délivrés pour des projets de construction institutionnelle, l’Alberta a enregistré une baisse de 27,2 % en janvier.
En Colombie-Britannique, la baisse était attribuable à une diminution des intentions de construction dans les secteurs non résidentiel et résidentiel. L’Ontario a enregistré une baisse en janvier en raison d’un recul des intentions de construction de logements multifamiliaux ainsi que d’immeubles commerciaux et industriels.
La plus forte augmentation a été observée au Québec, les immeubles à vocation commerciale et les logements unifamiliaux étant à l’origine de la majeure partie de cette hausse.
Baisse des intentions de construction dans la plupart des régions métropolitaines de recensement
La valeur totale des permis a diminué dans 23 des 34 régions métropolitaines de recensement (RMR). Les baisses les plus marquées ont été observées à Edmonton, à Vancouver et à Calgary.
Les baisses notées à Edmonton et à Vancouver étaient attribuables à un affaiblissement des intentions de construction d’immeubles commerciaux et institutionnels. À Calgary, les logements multifamiliaux, ainsi que les immeubles commerciaux et institutionnels étaient à l’origine de la baisse. Ces trois RMR avaient enregistré de fortes hausses en décembre.
Les hausses les plus marquées ont été observées à Montréal, puis à Québec. À Montréal, les immeubles à vocation commerciale ont contribué le plus à l’augmentation mensuelle, tandis qu’à Québec, la hausse provenait des secteurs non résidentiel et résidentiel.