La nouvelle Politique énergétique devra faciliter la transition énergétique des entreprises
12 avril 2016
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain salue le dévoilement de la nouvelle Politique énergétique du Québec 2030 par, notamment, le premier ministre du Québec, monsieur Philippe Couillard, et le ministre de l’Énergie, des Ressources naturelles et responsable du Plan Nord, monsieur Pierre Arcand. La politique énonce des cibles ambitieuses qui visent à confirmer le rôle de leader qu’occupe la province dans le domaine des énergies renouvelables. La Chambre dit vouloir veiller à ce que le gouvernement mise sur ces atouts énergétiques et qu’il s’en serve comme d’un levier pour stimuler le développement économique et la croissance des entreprises de la métropole.
Un approvisionnement prévisible
« La fiabilité de l’approvisionnement énergétique est l’un des éléments déterminants de la performance économique de la région métropolitaine de Montréal et de la qualité de l’environnement d’affaires pour les entreprises. Ces dernières ont la chance de pouvoir miser sur une électricité dont le prix est faible, mais pour être concurrentielles elles doivent avoir accès à un approvisionnement stable et prévisible pour toutes les filières, en particulier celle du gaz naturel. Les annonces de l’acquisition d’une marge excédentaire de 10 % pour le transport du gaz naturel et de la création d’un groupe de travail permanent sur les approvisionnements énergétiques industriels constituent d’excellentes nouvelles. La Chambre suivra avec intérêt les travaux du groupe afin de veiller à ce que les entreprises puissent accéder aux volumes d’énergie requis en période normale comme en pointe, mais également à des volumes croissants en fonction de la hausse progressive de la demande », a déclaré le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc.
« La Chambre salue la modification annoncée aux processus d’évaluation des projets énergétiques, qui devrait les rendre plus efficaces et plus cohérents. S’il est vrai qu’il est important de bien évaluer les impacts des projets énergétiques, la lourdeur des processus et la multiplication des instances qui doivent se prononcer rendent actuellement la réalisation de projets d’envergure quasiment impossible. Afin de pouvoir réaliser des projets destinés à assurer un approvisionnement stable en énergie et capables de répondre à la demande croissante ou visant l’exportation de ressources énergétiques vers des marchés étrangers, une structure simplifiée était nécessaire. La Chambre est d’avis qu’avec un processus simplifié, il est possible de faciliter la réalisation de projets majeurs tout en veillant à l’application des normes environnementales et sécuritaires les plus strictes », a ajouté Michel Leblanc.
Simplifier et faciliter les démarches des entreprises
« La mise en place d’un nouvel organisme qui coordonnera sous une seule administration tous les services et programmes offerts par les ministères et organismes est une bonne nouvelle pour la communauté d’affaires métropolitaine. Cet organisme devra s’assurer de simplifier et de faciliter les démarches des entreprises qui souhaitent entreprendre une transition énergétique si le gouvernement veut réellement atteindre les objectifs ambitieux dont il s’est doté », a poursuivi Michel Leblanc.
Valoriser notre positionnement à l’international
« Les énergies propres au Québec constituent un élément d’attractivité indéniable auprès des entreprises étrangères qui souhaitent s’installer dans la métropole ou en région. L’intention d’Amazon Web Services de s’établir ici en raison de son désir de s’alimenter en énergie propre et renouvelable témoigne des opportunités économiques que peut représenter notre système énergétique pour les secteurs à hauts besoins en la matière. Nous devons nous donner les moyens de valoriser le positionnement du Québec et de sa métropole sur cet axe dans l’échiquier mondial », a ajouté Michel Leblanc.
Une place pour les hydrocarbures
« Comme le souligne avec raison la nouvelle Politique, les revenus tirés du développement des hydrocarbures au Québec pourraient améliorer la balance commerciale de la province et être injectés dans le développement des énergies renouvelables. Les règles énoncées dans la politique sont encourageantes et si les questions de sécurité et d’impact sur l’environnement sont légitimes et très importantes, il n’en demeure pas moins que les hydrocarbures feront partie de l’offre énergétique pour encore de nombreuses années. La Chambre salue le pragmatisme du gouvernement sur cet équilibre essentiel pour ne pas ralentir la croissance économique du Québec et de sa métropole », a continué Michel Leblanc.
Une politique sur laquelle les entreprises doivent pouvoir s’appuyer
« Le véritable test économique de cette politique énergétique sera de s’assurer qu’elle rassure les entreprises et les entrepreneurs quant aux pressions sur leurs coûts d’approvisionnement énergétique alors que s’amorce une transition aux conséquences extrêmement profondes. En termes simples, la Politique énergétique devra accroître la compétitivité de nos entreprises », a conclu Michel Leblanc.