Nouveaux emplois dans l’éolien, l’industrie en bonne santé
24 février 2017
L’apport de 253 emplois créés au cours de la dernière année a permis de remplacer les quelque 300 postes disparus dans le domaine manufacturier et de la construction en 2016. Un peu plus de la moitié de ces nouveaux postes sont attribuables aux nouveaux contrats de l’usine de pales d’éoliennes LM Wind Power de Gaspé et au secteur de l’opération et de la maintenance qui poursuit son développement.
L’étude de veille en main-d’œuvre du Créneau d’excellence en éolien menée au cours des dernières semaines a permis de constater une « quasi stabilité » quant au nombre d’emplois au sein de la filière éolienne dans la région désignée, c’est-à-dire la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et La Matanie.
« Sans les nouveaux postes à l’usine LM Wind Power de Gaspé, le portrait de l’emploi en éolien dans la région aurait pu être beaucoup plus sombre. L’absence de développement de nouveaux parcs en Gaspésie a créé une perte notable dans le secteur de la construction et des services qui y sont associés. Malgré les annonces de FabDelta à New Richmond et de LM Wind Power à Gaspé, les emplois du secteur manufacturier ont diminué dans la région au cours de la dernière année, passant de 585 à 565 », souligne le directeur du Créneau d’excellence en éolien, Dave Lavoie.
Industrie tout de même confiante
La veille en main-d’œuvre nous apprend que l’industrie éolienne demeure confiante. Parmi les 40 entreprises sondées, 81 % d’entre elles prévoient une stabilité ou une croissance de leurs activités au cours des prochaines années, une hausse de 6 % par rapport au sondage effectué l’an dernier.
Les entreprises ayant des opérations dans la région désignée prévoient d’ailleurs créer 438 nouveaux emplois au cours des cinq prochaines années au Québec, dont 179 au cours de la présente année. Évidemment, l’usine LM Wind Power de Gaspé vient en tête de liste avec l’embauche, en 2017, de plusieurs journaliers de production. « Nous sommes fiers du développement que connaît notre usine à la suite de l’obtention d’importants contrats d’exportation. La croissance se poursuivra au cours des prochains mois et nous comptons atteindre les 450 travailleurs d’ici la fin de l’année, du jamais vu pour une entreprise du secteur de l’éolien au Québec », rapporte le directeur de l’usine LM Wind Power de Gaspé et président du Créneau d’excellence en éolien, Alexandre Boulay.
L’industrie aura également besoin de techniciens en maintenance d’éolienne, de personnel administratif, de chargés de projets, d’ingénieurs électriques et de journaliers spécialisés. « L’industrie a toujours besoin de travailleurs techniques, mais on constate une augmentation de plus en plus importante de la demande pour des postes de niveau universitaire, notamment en ingénierie, en gestion de projets, en analyse de recherche, en management des opérations et en santé et sécurité au travail. Signe des temps, on recense aussi de nouveaux emplois comme des postes de conducteurs de train et de pilotes de drones », rapporte Dave Lavoie. L’étude répertorie d’autre part une quarantaine de stages en entreprises dont la durée varie de 3 à 16 semaines, particulièrement dans le secteur de l’ingénierie.
D’autres statistiques intéressantes
Le sondage nous apprend aussi que les femmes occupent maintenant un emploi sur six dans la filière, ce qui constitue une hausse par rapport au sondage mené l’an dernier. Avec ses 348 emplois, le secteur de l’opération et de la maintenance a vu sa proportion passer de 25 % à 30 % du nombre d’emplois dans la région désignée.
Enfin, la compilation du sondage nous apprend que les entreprises ont un très grand appétit pour la mise en place d’un guichet unique de l’emploi en éolien. « Les entreprises souhaitent une structure très simple où elles pourront diffuser leurs offres d’emplois, consulter une banque de CV et trouver rapidement les offres de formation disponibles », explique le directeur du Créneau.
Le Créneau d’excellence en éolien a réalisé cette étude sur la main-d’œuvre en collaboration avec l’Université du Québec à Rimouski, le Cégep de la Gaspésie et des Îles, le Groupe Collegia, les commissions scolaires René-Lévesque et des Chic-Chocs et la Stratégie d’établissement durable Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Cette veille en main-d’œuvre recense les réponses de 41 entreprises québécoises et étrangères ayant des activités dans la région désignée de l’éolien (Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et MRC de La Matanie).