L’avenir commence aujourd’hui : perspectives pour les parcs éoliens vieillissants du Canada
14 août 2017
Au Canada, nous sommes avons 6 364 éoliennes à vocation commerciale en service.
Jusqu’à tout récemment, le calcul était simple : il suffisait d’ajouter le nombre de nouvelles éoliennes au total de l’année précédente. Mais maintenant, l’équation est devenue plus complexe, puisqu’on retranche aussi certaines éoliennes du nombre total. C’est que quelques parcs éoliens à la fin de leur cycle de vie ont été mis hors service, et leurs vaillantes éoliennes démantelées.
Ce n’était pas leur faute, ces éoliennes avaient simplement atteint la fin de leur durée de vie prévue. En fait, celles auxquelles je pense ont même été en service plus longtemps que les 20 années prévues. Dans l’industrie, on a beaucoup parlé du parc éolien Cowley Ridge, en Alberta, dont les exploitants ont fait figure de pionniers au pays pour la mise hors service et le démantèlement. Le parc construit en 1993 comptait 57 éoliennes qui ont fonctionné environ trois ans de plus que la durée prévue. Grâce à ce bilan impressionnant, les fabricants et les exploitants d’éoliennes plus récentes sont optimistes quant à ce qui peut désormais être accompli. (Vous trouverez de plus amples renseignements sur la mise hors service et le démantèlement du parc éolien de TransAlta ici* ou dans ce billet de blogue* de l’Association canadienne de l’énergie éolienne [CanWEA].)
La mise hors service et le démantèlement ont lieu quand le parc éolien ne produit plus d’électricité; l’équipement en surface est alors démantelé et le sol, remis en état.
Quant au rééquipement, il s’agit de remplacer ou de moderniser l’équipement vieillissant grâce à l’introduction de technologies plus perfectionnées et efficaces. Cette transformation peut se traduire par des éoliennes moins nombreuses mais plus puissantes qui peuvent produire la même quantité – voire plus – d’électricité.
La plupart des promoteurs des premiers parcs éoliens ont prévu de les mettre hors service et de les démanteler à la fin de leur cycle de vie. Toutefois, les choses commencent à changer. En effet, dans les autres pays où les éoliennes prennent de l’âge, une tendance se dessine.
Les propriétaires se tournent de plus en plus vers le rééquipement.
Plusieurs facteurs expliquent la situation : la ressource gratuite (le vent) est encore disponible, et les investissements dans les routes, les bâtiments, le câblage, etc. sont toujours au rendez-vous. On investit également d’importantes sommes dans l’apport de compétences pour la mise sur pied d’équipes chevronnées responsables de l’exploitation des parcs éoliens, et il existe diverses initiatives d’engagement communautaire visant à soutenir les propriétaires fonciers et les gens qui habitent à proximité des installations.
Au Canada, la modernisation et le maintien en service des parcs ne sont pas encore des pratiques très répandues, car très peu d’éoliennes ont dépassé leur durée de vie prévue. Mais ce nombre ira en augmentant (400 éoliennes d’ici 2030), ce qui multipliera les possibilités de rééquipement.
Pour favoriser la discussion sur le sujet, CanWEA, en collaboration avec le secteur, a élaboré un guide d’information sur le démantèlement ou le rééquipement d’un parc éolien. Je vous invite à lire cette ressource sur les parcs éoliens vieillissants du Canada. Grâce à ces avancées, l’avenir de l’énergie renouvelable au pays est assurément prometteur.
* Document en anglais seulement