Hydro-Québec travaillera à la commercialisation de brevets issus des travaux du lauréat du prix Nobel John B. Goodenough et de Maria Helena Braga
2 février 2020
Hydro-Québec et l’Université du Texas à Austin ont annoncé la signature d’une entente en vue du transfert à Hydro-Québec de brevets issus des travaux conjoints de John B. Goodenough, professeur à l’Université du Texas à Austin et lauréat du prix Nobel de chimie 2019, et de Maria Helena Braga, professeure agrégée à l’Université de Porto, au Portugal. Ces brevets portent sur un nouveau type d’électrolyte destiné aux batteries au lithium à électrolyte solide, que les chercheurs d’Hydro-Québec prévoient intégrer à une batterie dans le but de l’amener à l’étape de la commercialisation.
« Nous sommes ravis que l’équipe du Pr Goodenough réitère sa confiance envers Hydro-Québec en nous choisissant pour accompagner sa technologie jusqu’à la mise en marché », affirme Karim Zaghib, directeur général du Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie et lauréat du prix Lionel-Boulet 2019, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine de la recherche et du développement en milieu industriel.
La relation entre l’Université du Texas à Austin et Hydro-Québec témoigne d’un long et fructueux historique. Les deux institutions collaborent depuis 25 ans. Des ententes précédentes ont permis à Hydro-Québec d’amener des brevets de l’Université du Texas à Austin à l’étape de la licence, et d’aider à commercialiser des innovations en matière de batteries qui sont maintenant utilisées mondialement dans un large éventail de produits électroniques. « Ce partenariat avec Hydro-Québec a apporté une capacité de développement technologique décisive pour la mise en œuvre commerciale de la propriété intellectuelle créée à l’Université du Texas à Austin », explique le Pr Goodenough.
Les batteries au lithium-ion, dont l’invention doit beaucoup aux travaux du Pr Goodenough, sont désormais omniprésentes dans les produits électroniques et les véhicules électriques. Par rapport aux batteries au lithium‑ion actuelles, les batteries à électrolyte solide apparaissent comme une option plus sécuritaire, car elles s’affranchissent du problème d’inflammabilité des électrolytes liquides. En outre, elles ont une énergie massique très élevée et sont durables, légères et nettement moins coûteuses, ce qui en fait la solution idéale pour le marché des transports électriques. Cette technologie pourrait être la clé d’une autonomie routière supérieure en même temps que d’une sécurité renforcée, garantissant ainsi l’avenir des batteries de véhicule électrique. Au cours des années 1990, Hydro-Québec avait mis au point une batterie à électrolyte solide de première génération, et poursuivi par la suite des efforts de recherche-développement visant l’amélioration des performances et des méthodes de fabrication en vue de créer une nouvelle génération de batteries.