Selon la CMEQ, le modèle de la Régie est inefficace et n’assure pas la sécurité du public
Devant le manque inquiétant d’inspections des travaux de nature électrique par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), la Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ) a déposé un plan d’action qui vise à offrir aux Québécois la sécurité et la paix d’esprit qu’ils méritent en augmentant significativement le nombre d’inspections et par le fait même la qualité des travaux.
Le manque d’inspections compromet la sécurité du public alors que la conformité des travaux n’est pas assurée et que le manque d’inspecteurs sur le terrain favorise le travail au noir par des personnes sans licence. Selon le ministère de la Sécurité publique 35 % des incendies sont déclarés d’origine électrique.
Plus d’inspections, plus d’économie
Le modèle proposé par la CMEQ vise à mieux protéger le public en augmentant la qualité des travaux et le volume d’inspections. Tous les maîtres électriciens seraient inspectés plusieurs fois par année. Un tel modèle permettrait de cibler efficacement les entrepreneurs délinquants et d’intervenir adéquatement pour corriger les lacunes.
En 2019-2020, les consommateurs, par le biais d’une tarification spécifique imposée aux entrepreneurs électriciens, ont payé à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) près de 23 millions de dollars pour que les travaux d’électricité soient inspectés. Selon l’étude de la firme Raymond Chabot Grant Thornton1, le modèle proposé coûterait 15,8 millions $ par année, ce qui représenterait une économie récurrente de près de 10 millions de dollars.