Innovation : un évacuateur de crues à échelle semi-réelle sur le campus de l’UQAC
31-mai-2022
Faire des recherches sur un évacuateur de crues en plein cœur d’une université? C’est maintenant possible à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) grâce à l’implication d’Hydro-Québec. En effet, c’est sur un modèle à échelle semi-réelle que le professeur-chercheur au Département des sciences appliquées Ali Saeidi et son équipe peuvent réaliser des recherches et développer une nouvelle façon de faire pour la prévision de l’érodabilité des évacuateurs de crues des aménagements hydroélectriques, dont une portion est excavée dans le roc.
Les aménagements hydroélectriques sont généralement équipés d’évacuateurs de crues excavés dans le roc. En supposant qu’au fil du temps, l’érosion du roc provoquée par l’eau pourrait atteindre la fondation immédiate de l’ouvrage, les travaux réalisés par l’équipe du professeur Saiedi, en collaboration avec l’équipe Hydro-Québec, sont d’un grand intérêt.
« Cet évacuateur de crue à échelle semi-réelle permettra de rehausser encore davantage la sécurité de nos ouvrages et de mieux suivre le comportement de nos installations dans le temps » affirme Mme Annick Bigras, directrice Expertise, Barrages et infrastructures, à Hydro-Québec. Il nous permettra de mieux comprendre l’évolution de l’érosion et ses impacts sur nos ouvrages. C’est un outil extraordinaire, à la fois pour nous et pour la formation des étudiants. »
Selon le professeur-chercheur Ali Saeidi : « Les méthodes existantes pour la prévision de l’érodabilité dans les massifs rocheux sont limitées, il s’avère donc nécessaire de mieux prévoir l’érodabilité de telles structures et de développer une nouvelle approche de la prévision d’érosion, mieux adaptée aux conditions. » Pour y arriver, l’équipe de recherche pourra d’abord identifier quels paramètres importants ont le plus d’incidence sur le degré d’érosion et déterminer l’importance relative de chacun des paramètres afin de développer la nouvelle méthode proposée.
Nécessitant un investissement de plus d’un million de dollars, la mise en place de cette infrastructure de recherche est rendue possible grâce à la participation financière de l’UQAC, d’Hydro-Québec et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
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