Jean-Claude Calabro – président de LumiGroup – un homme ancré dans son milieu et son industrie
Line Goyette
9 janvier 2017
Esthétisme, design, flair, ancré dans son milieu sont des mots que l’on peut aisément associer à Jean-Claude Calabro, président de LumiGroup, un agent manufacturier de produits d’éclairage et de contrôle. Son modèle d’affaires est celui d’un entrepreneur et il semble avoir plutôt bien réussi puisqu’il se retrouve au palmarès des entreprises canadiennes ayant connu la plus forte croissance au cours des cinq dernières années. Installé au cœur du Mile-End montréalais, il dispose d’une salle de montre de plus de 10 000 pi ca sur 2 étages. Pour souligner le 20e anniversaire de l’entreprise, il a ouvert au printemps 2016, Le Studio Luminaires, espace contemporain où l’on retrouve les plus grandes marques de luminaires et dans lequel on se promène comme dans une galerie d’art. LumiGroup possède des milliers de projets à son actif, édifices à bureaux, projets commerciaux et industriels. Le paysage montréalais et québécois porte souvent l’expertise de l’agence.
J’ai souvent croisé des membres de l’équipe de LumiGroup dans des conférences et salons commerciaux, toujours à l’affût d’innovations et des tendances en éclairage et contrôle. J’ai rencontré Jean-Claude Calabro pour en savoir un peu plus sur l’homme derrière ce succès et dont l’entreprise contribue activement à de nombreuses organisations caritatives des communautés locales.
De l’électricité à l’éclairage et d’employé à patron
Jean-Claude Calabro est originaire d’une famille d’électriciens et il est lui-même électricien. « Mon père et mon grand-père étaient électriciens, mon beau-frère et mes cousins le sont aussi. J’ai travaillé dans l’entreprise de mon père pendant 5 ou 6 ans, surtout dans des projets commerciaux et c’est là que j’ai développé le goût et la passion de l’éclairage. » Pour devenir un meilleur entrepreneur, il retourne aux études et s’inscrit à l’École des hautes études commerciales (HEC Montréal). « À ma sortie de l’université, j’avais deux choix, soit j’allais travailler chez Hydro-Québec, soit je lançais mon entreprise. J’ai fait l’analyse de qui j’étais, d’où je venais et j’ai choisi de devenir un entrepreneur électricien spécialisé en éclairage. » Nous étions alors en 1992 et il y avait des programmes d’économie d’énergie en place pour la conversion de luminaires, de 4 tubes à 2 tubes. « Pendant 5 ans j’ai fait uniquement des conversions de luminaires dans des entreprises et commerces de la grande région montréalaise. Nous faisions les études écoénergétiques avec Hydro-Québec et nous allions chercher les subventions. J’avais une vingtaine d’électriciens qui travaillaient dans l’entreprise et 5 représentants.» Le programme a pris fin et l’entreprise est passée de 5 contrats par jour à un contrat par semaine. « Ce fut radical. Mon modèle d’affaires était basé sur le modèle des subventions d’énergie. » Nous sommes en 1995 et Jean-Claude Calabro démarre LumiGroup seul avec son cellulaire, son auto et un manufacturier. « Je ne voulais pas faire de l’électricité, mais de l’éclairage. Pendant 4 ans j’ai représenté un seul manufacturier puis je me suis intéressé de plus au design et aux besoins des professionnels en éclairage et des architectes. D’autres manufacturiers se sont ajoutés à mon portfolio. » L’entreprise a crû rapidement, a travaillé sur d’importants projets, s’est installée dans le Mile-End, a ouvert un bureau à Québec. « Quand j’ai commencé à fréquenter les salons et les grandes foires commerciales en éclairage, j’ai développé le goût du design. »
Les contrôles d’éclairage — nouveau modèle d’affaires
« L’éclairage est devenu beaucoup plus technique. Nous avons maintenant des ingénieurs sur place pour conseiller les clients dans les systèmes de contrôle. On fait maintenant des choix de systèmes. Mon modèle d’affaires aujourd’hui c’est l’assistance aux designers, architectes, ingénieurs. On les aide à réaliser ses projets d’éclairage le plus écoénergétique possible. Nous sommes maintenant plus orientés sur l’effet de la lumière, on éclaire pour une fonction et non pour le seul but d’éclairer. Les systèmes sont conçus en fonction des besoins du client. Le relationnel devient de plus en plus important. Le design n’est pas uniquement une question de calculs, c’est une question de feeling, il faut communiquer avec le client pour comprendre et traduire en solutions l’expérience de l’espace. Ce qui m’allume c’est de trouver de nouvelles façons de faire les choses. On vit dans un monde en changement, tout change, partout, dans tous les domaines. Il y a une génération nouvelle qui aime faire les choses autrement et le design d’éclairage est lui aussi complètement différent. Les clients savent plus ce qu’ils veulent aujourd’hui et notre rôle c’est de les conseiller sur les produits. Nous allons vers une intégration de plus en plus grande des contrôles en éclairage, le produit de l’avenir est un produit intelligent.»
Jean-Claude Calabro semble toujours aller de l’avant, réussir toutes ses transitions et suivre avec bonheur les tendances du marché. Il sourit à mon commentaire. « Dans une entreprise, c’est important de célébrer les succès, ce qui n’a pas fonctionné, on essaie de l’oublier. J’ai essayé des choses, des partenariats qui n’ont pas fonctionné, ce sont des étapes et non des échecs et heureusement avec l’âge, on fait de meilleurs choix. Choisir d’être un agent, c’est choisir d’être entrepreneur et je pense que je suis entrepreneur dans l’âme. Quand on commence une année nouvelle, on commence à zéro. Rien n’est garanti, mais c’est la même chose pour un salarié ou n’importe quelle autre compagnie. »
La vie en dehors de l’éclairage?
La conjointe de Jean-Claude Calabro l’épaule depuis les débuts de LumiGroup et s’est jointe à l’entreprise à temps plein il y a dix ans. Sa fille aînée y travaille également pendant ses études. Elle a complété un baccalauréat en marketing et affaires internationales et commence ses études en droit. La plus jeune a 14 ans, elle a encore le temps. En attendant, elle accompagne ses parents qui chaque année arrêtent tout pour partir en vacances. « Nous prenons toujours 3 semaines de vacances à la fin de l’année et 3 semaines à l’été. En voyage, on visite beaucoup les musées, ça me passionne. Ça nous permet de mieux comprendre d’où on vient. » Sa conjointe et lui sont des passionnés de jogging et de vélo de route. Beaucoup des œuvres caritatives locales soutenues par son entreprise sont des défis physiques, dont le 48 heures de vélo Make-a-Wish/Fais-un-voeu au profit des enfants malades chaque année au mois de septembre depuis 4 ans.
Une source d’inspiration dans sa vie? Les grands entrepreneurs locaux, comme les Péladeau, Desmarais et bien sûr, ceux de son milieu.
Consulter le lien suivant pour connaître la liste des organisations caritatives soutenues par LumiGroup http://www.lumigroup.net/contributions/, http://www.lumigroup.net/contributors/