Causette avec Gordon Walker
Gordon Walker représente la troisième de quatre générations à la direction de Walker’s Electric, une entreprise électrique de Midland, ON. EIN s’est entretenue avec Gordon juste avant les Fêtes.
Gordon Walker is the third of four generations to run Walker’s Electric, an electrical contracting business in Midland, ON. EIN spoke with Gordon just before the holidays.
À propos de l’entreprise
Walker’s Electric
Années d’activité : 79
Localisation: 169 Bay St., Midland, ON L4R 1M9
Secteur d’industrie: entrepreneur électricien
Nombre d’employés : 27 électriciens et apprentis, 7 employés au services administratifs et 6 employés dans la division de fabrication et d’automation.
Coordonnées : Jeremy Walker, directeur général, Tel: (705) 526-7825(705) 526-7825; 1-888-217-61471-888-217-6147; electric@walkers.on.ca
Entreprise associée: Walker’s Panels
EIN: Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette industrie?
GW: J’ai toujours apprécié travailler dans le commerce de mon père (Walker’s Electric ) et discuter avec les gars alors, quand j’ai terminé mon secondaire en 1953, j’ai commencé à y travailler à temps plein et m’y suis inscrit comme apprenti. J’ai entrepris mon entrainement comme électricien à l’Institut provincial des métiers de Toronto et je travaille chez Walker’s Electric depuis ce temps. En temps et lieu, j’ai pris le relais de l’entreprise avec mes trois frères qui s’intéressaient eux aussi au métier d’électricien. Chacun supervisait un aspect différent de l’entreprise. Mon frère aîné Allan s’occupait des estimations. Je suis demeuré impliqué au niveau résidentiel et du service, mon cadet Kenneth était responsable du secteur commercial et industriel tandis que le benjamin David se consacrait à la supervision des travaux.
Quand vint le temps où mon fils Glen reprit la direction de l’entreprise en 1999, Allan a pris sa retraite, Kenneth est déménagé à Ottawa et David a cédé ses actions. Je suis demeuré dans la compagnie mais je suis à la semi-retraite. Mon petit-fils Jeremy, la quatrième génération de Walkers, racheta l’entreprise à mon fils en 2010 et je suis maintenant son conseiller en chef.
EIN: Quelle vision à long terme entretenez vous pour la compagnie ?
GW: Créer un environnement de travail et un mode de vie confortable pour tous les concernés; faire fonctionner l’entreprise pour ses gens et non l’inverse. Fondamentalement, cela fut l’approche chez Walker’s Electric depuis le début. Mon père n’a jamais été riche mais il fut membre fondateur du Club Lions de Midland et, avec ce groupe d’hommes, a pu accomplir qu’il n’aurait jamais pu espérer accomplir seul. Ce concept a été intégré dans la compagnie. (Note du rédacteur : la tradition se poursuit. Le 16 décembre 2013, Gordon Walker a reçu un prix d’excellence de la municipalité de Midland, en reconnaissance de 50 années de services à la communauté.)
EIN: Qu’est-ce qui vous tient éveillé la nuit ?
GW: À coup sûr, c’est la perte d’entreprises à Midland, comme dans beaucoup d’autres petites communautés, et l’impact que cela a eu sur la ville.
EIN: Qu’avez-vous appris au sujet de l’industrie des entrepreneurs en électricité ?
GW: Quand mon père a fondé l’entreprise en 1935, il ne se trouvait pas beaucoup d’électriciens dans la région. Mais quand l’électrification fut instaurée à Midland, les gens furent capables d’installer l’électricité dans leurs maisons. À cette époque, ils pouvaient accrocher une boîte de fusibles de 30 ampères sur leur véranda et relier un circuit à la cuisine en plus d’un deuxième pour tout le reste de la maison. De nos jours, on dirait que le vent a tourné de bord. De plus en plus de personnes et de commerces recherchent les moyens de réduire leur dépendance à l’électricité fournie par le gouvernement. On constate cela, en tant qu’entrepreneurs électriciens par la quantité de génératrices que l’on vend. À un certain degré, mais pas complètement, je crois que c’est dû aux changements climatiques et aux conditions météorologiques de plus en plus extrêmes. On ne peut plus se permettre de manquer d’électricité.
C’est fascinant de voir à quel point l’automatisation a permis à notre industrie de faire un bon en avant, et de voir aussi que le rythme des innovations et changements s’accélère sans cesse. Nous accomplissons aujourd’hui des travaux que ma génération n’aurait jamais cru possibles. Nous répondons encore à des centaines d’appels de service à chaque semaine, mais en même temps, nous assumons un contrat de 1.9 $ million pour un établissement pénitentier à sécurité moyenne près de Gravenhurst ainsi qu’une installation de génératrices de 1.5 million $ pour Bell près de Barrie. Sous la direction de Glen et maintenant celle de Jeremy, l’échelle et l’étendue de notre travail et le territoire que nous couvrons ne cessent d’augmenter.
EIN: Que conseillez vous aux personnes débutant dans la carrière d’entrepreneur électrique; quels sont les talents et compétences à acquérir ?
GW: Pour vous tailler une place dans cette industrie comme entrepreneur, vous avez besoin au minimum d’une formation collégiale, sinon d’une formation universitaire. De nos jours, les diplômés du secondaire n’y arriveront pas. Ils peuvent toujours décrocher un emploi d’électricien mais ne peuvent espérer avancer bien loin dans les affaires.
Par exemple, Jeremy est le premier membre de notre famille à diriger l’entreprise après avoir obtenu un diplôme universitaire. J’adore m’asseoir à ses côtés et l’écouter parler quand il règle les affaires parce qu’il est tellement doué pour ça. Il possède d’excellents talents en relations interpersonnelles. Il peut discuter avec n’importe qui. Ces talents lui appartiennent en propre; l’éducation ne les remplace pas, mais elle aide beaucoup. Se concentrer sur le service à la clientèle aide aussi. Ce n’est rien de neuf; si vous vous occupez de vos clients, ils reviendront. C’est ce que mon père m’a appris, ce que j’ai appris à mon fils et ce que mon fils a transmis à mon petit-fils.
EIN: Qu’entrevoyez-vous dans l’année qui vient pour Wallker’s Electric?
GW: Je n’y vois rien que du bon. Nous sommes tellement occupés que, pour une première fois dans notre histoire, nous ne pourrons prendre que très peu de temps libre pour le temps des Fêtes. Nous avons des contrats qui s’étirent jusque dans l’année qui vient, nous soumettons régulièrement des soumissions et avons obtenu notre juste part des contrats. Nous recevons aussi des demandes provenant de clients qui viennent de plus en plus loin que jamais auparavant à cause de notre bonne réputation.
Cette entrevue d’EIN avec Gordon Walker a été condensée et révisée pour publication.