Aplanir les obstacles à l’investissement dans les projets biosourcés grâce à la tarification par zone d’occasion de développement bioéconomique
2-mai-2023
Afin de catalyser et d’accélérer le développement de projets de combustibles propres au Canada, le Conseil canadien des normes (CCN) a soutenu un accord d’atelier national dirigé par Ecostrat visant à déterminer les principales exigences en matière d’emplacement pour les nouvelles usines qui produiront des biocombustibles (y compris le carburant d’aviation durable), des produits chimiques renouvelables, du biogaz, des bioproduits et de l’hydrogène propre.
La bioéconomie connaît actuellement une accélération rapide grâce aux avancées en biotechnologie, aux pratiques durables et à la demande croissante de ressources renouvelables. Elle est sur le point de poursuivre sa croissance dans le futur, à mesure que de plus en plus de secteurs et d’économies adoptent un modèle plus durable et circulaire. Cependant, il existe peu, voire aucun outil ou initiative visant à aplanir les obstacles à l’investissement dans les projets biosourcés. En particulier, les développeurs de projets de combustibles propres ne disposent d’aucun moyen efficace et crédible pour noter les principales exigences en matière d’emplacement des futures usines, telles que la chaîne d’approvisionnement régionale de matière première de biomasse et le risque lié aux infrastructures locales existantes. La tarification par zone d’occasion de développement économique s’attaque à cet obstacle à la mise en place de nouvelles usines de combustibles propres et est essentielle pour engager et accélérer l’investissement dans le secteur.
En janvier 2023, Ecostrat a organisé une série d’ateliers virtuels avec des développeurs de projets biosourcés, des membres du secteur de la bioénergie, des développeurs économiques et des représentants de marchés financiers. Les objectifs de ces ateliers étaient de cerner, de valider et de clarifier les catégories de risques régionales en matière d’évaluation et de notation de la matière première de biomasse et des infrastructures pour la sélection de zones géographiques. Les commentaires recueillis lors de ces ateliers ont été intégrés dans un accord d’atelier national visant à répondre aux exigences techniques conçues pour améliorer la quantification du risque lié à la chaîne d’approvisionnement régionale en biomasse et aux infrastructures, et à aborder le potentiel de développement régional de nouvelles usines de biocombustibles, de produits chimiques renouvelables, de biogaz ou de bioproduits.
De plus, les commentaires recueillis lors des ateliers seront intégrés dans une nouvelle spécification technique nationale liée aux zones d’occasion de développement bioéconomique qui sera publiée plus tard cette année. Elle guidera également l’élaboration d’outils connexes afin de réduire les risques et d’accélérer le déploiement de projets biosourcés.
« Notre intention et notre objectif sont que les lignes directrices énoncées dans l’accord d’atelier soient intégrées dans la gamme d’outils de développement économique, de stratégies de réduction des risques et de politiques utilisées par les organismes de développement économique régionaux, les sociétés de développement de projets, les investisseurs, les marchés financiers et les gouvernements qui souhaitent tendre vers la carboneutralité en participant à la bioéconomie mondiale en pleine croissance », affirme Jordan Solomon, président et directeur général d’Ecostrat.
« Favoriser la croissance des industries biosourcées est une étape extrêmement importante pour assurer un avenir durable. Tirer parti d’outils comme cet accord d’atelier national démontre les façons dont la normalisation peut orienter la progression des secteurs émergents et contribuer à la réalisation des objectifs de carboneutralité du Canada », indique Chantal Guay, directrice générale du CCN.
Pour en savoir plus, cliquez ICI