Gouvernance responsables des ressources énergétiques – la facture du développement énérgetique ne doit pas reposer uniquement sur les épaules des manufacturiers
16-septembre-2024
De passage à l’Assemblée nationale pour les consultations particulières du projet de loi n° 69, Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) demande à ce que les manufacturiers établis ici aient un accès privilégié aux blocs d’énergie et à ce qu’ils ne soient pas les seuls à payer la facture du développement énergétique, le tout afin de protéger la compétitivité des entreprises d’ici.
L’accès à l’énergie est un enjeu majeur pour le secteur manufacturier, alors que plusieurs entreprises ne peuvent décarboner leurs activités ou faire des projets d’agrandissent, car ils n’ont pas accès à l’énergie nécessaire.
Selon un sondage effectué en collaboration avec l’Association québécoise des consommateurs industriels d’électricité (AQCIE), 35 % des entreprises québécoises sondées issues des secteurs manufacturier et industriel n’ont pas accès à de l’énergie en quantité suffisante pour répondre à leurs besoins actuels, impactant ainsi leur compétitivité à l’échelle nationale et internationale.
Les entreprises sont conscientes que les capacités actuelles ne permettent pas de répondre à toutes les demandes. Cela dit, le gouvernement devrait préciser les balises pour l’octroi des blocs et favoriser l’accès aux blocs d’électricité aux entreprises qui sont déjà établies au Québec.
Les manufacturiers ne peuvent être les seuls à payer plus
Les manufacturiers reconnaissent que l’augmentation des tarifs est inévitable et ils sont prêts à faire leur part. Cela dit, ils ne doivent pas être les seuls à en avoir le fardeau financier. Les coûts énergétiques font partie des leviers de compétitivité de nos entreprises.
L’autoproduction d’électricité, une solution
Les entreprises manufacturières sont prêtes à mettre l’épaule à la roue pour décarboner l’économie québécoise, qui nécessitera l’ajout de capacités pouvant atteindre 150 à 200 TWh d’ici 2050. Toujours selon le sondage effectué avec l’AQCIE, 82 % des entreprises sondées sont favorables à l’autoproduction pour combler leurs besoins énergétiques, notamment en raison de la résilience de l’autoproduction face aux possibles interruptions de service.
L’autoproduction et les programmes d’achat d’électricité entre deux entreprises (PPA) permettront d’accélérer l’ajout de puissance sur le réseau.
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