Le rapport Dunsky définit le potentiel de l’énergie solaire sur place afin d’aider le Canada à atteindre la carboneutralité
11-janvier-2024
Selon les premières perspectives détaillées du marché national du solaire à l’arrière du compteur électrique, il faudra de 20 à 40 fois plus de panneaux solaires sur des toits et sur place au Canada d’ici 2050.
L’Association canadienne de l’énergie renouvelable (CanREA) salue la publication des premières perspectives détaillées du marché national de la production d’énergie solaire sur des toits et sur place — aussi appelé solaire à l’arrière du compteur électrique — qui demande de 20 à 40 fois plus de toits à énergie solaire pour que le Canada puisse atteindre ses cibles de carboneutralité.
Ce rapport sans précédent de Dunsky Energy + Climate Advisors, Solaire à l’arrière du compteur électrique : perspectives du marché canadien. Comment le solaire à l’arrière du compteur électrique peut contribuer au futur carboneutre du Canada, décrit l’état actuel du secteur canadien et modélise la croissance potentielle selon divers scénarios, dans une optique de carboneutralité d’ici 2050.
« CanREA a commandé ce rapport indépendant pour évaluer le progrès fait à ce jour et la perspective potentielle du marché en ce qui a trait aux panneaux solaires à l’arrière du compteur électrique au Canada, affirme Vittoria Bellissimo, présidente et chef de la direction de CanREA. Le solaire en aval occupe une place importante dans le secteur de l’énergie renouvelable au pays et présente un énorme potentiel de croissance. Propriétaires, municipalités, entreprises locales y sont favorables et le pays en a besoin : toutes les solutions d’énergie propre ont un rôle à jouer pour la carboneutralité. »
Certaines conclusions du rapport ont initialement été présentées par Erwin Heuck (directeur des RED, CanREA) et Ahmed Hanafy (directeur, Dunsky) durant Transition électrique Canada en octobre 2023; le rapport est rendu public aujourd’hui.
« C’est la première étude quantifiant le potentiel du déploiement du solaire à l’arrière du compteur électrique au Canada et sa contribution aux objectifs de carboneutralité, énonce Ahmed Hanafy. Elle décrit également les avantages pour les consommateurs, l’économie et le réseau électrique, en plus de définir les mesures que peuvent prendre les parties prenantes pour exploiter ce potentiel au pays. »
Selon le rapport, si le Canada veut atteindre la carboneutralité, l’énergie solaire à l’arrière du compteur électrique doit répondre à 2 à 4 % de la demande totale en électricité, soit fournir de 24 à 48 TWh par année. L’adoption de type de technologie au pays n’est actuellement que de 0,2 %; les panneaux résidentiels et commerciaux sur place (sur toits et au sol) produisent 1,5 TWh par année.
L’étude analyse trois scénarios de solaire à l’arrière du compteur électrique, reflétant trois différents degrés de soutien politique : un modèle de transformation du marché, un scénario d’élargissement des aides financières et la situation actuelle (ACT).
Dans le contexte politique actuel (le scénario ACT), l’adoption du solaire en aval sera inférieure aux 2 à 4 % de la production d’électricité nécessaire pour atteindre les cibles de carboneutralité du Canada.
Pour que le solaire à l’arrière du compteur électrique contribue aux efforts de carboneutralité, sa capacité doit être multipliée de 20 à 40 fois par rapport à celle aujourd’hui, et ce, d’ici 2050. Sur le plan résidentiel, cela signifie qu’une maison sur trois doit s’équiper de panneaux solaires; c’est une sur 200 qui l’est actuellement!
Pour concrétiser ce potentiel, CanREA prévoit utiliser cette étude pour stimuler l’action.
« CanREA continuera de revendiquer des politiques accélérant l’adoption du solaire à l’arrière du compteur électrique partout au Canada, dit Erwin Heuck. À court terme, il est essentiel de refinancer le programme Maisons plus vertes et de veiller à la bonne mise en œuvre du crédit d’impôt à l’investissement pour les technologies propres, deux mesures qui auront des effets positifs sur l’augmentation des toits solaires au Canada. »
D’après le rapport, la façon la plus efficace d’accélérer la courbe d’adoption est de réviser les codes du bâtiment et rendre les panneaux solaires obligatoires pour les nouvelles maisons unifamiliales, une mesure qui augmenterait la capacité d’environ 13 GW.
De plus, il serait possible d’ajouter 11 GW à la capacité totale en installant des panneaux solaires sur les maisons canadiennes et 12 GW en en installant sur les bâtiments commerciaux. En tout, cette croissance pourrait représenter 36 GW d’ici 2050.
L’étude indique que la province de l’Ontario est celle ayant le plus grand potentiel de croissance et le plus grand marché pour le solaire à l’arrière du compteur électrique, suivie, en ordre, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse, du Québec, puis du reste du Canada.
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