Retour sur 2022 et perspectives pour 2023 pour les manufacturiers québécois
4-janvier-2023
À l’aube de la nouvelle année, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) fait le bilan de l’année 2022 et met de l’avant les perspectives pour l’année 2023 qui débutera sous peu.
« Cette année a, encore une fois, mis en évidence la résilience du secteur manufacturier québécois. Malgré les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, les blocages aux frontières, l’inflation galopante et l’importante pénurie de main-d’œuvre, notre secteur manufacturier est solide et demeure au rendez-vous pour continuer de produire les biens dont les Québécoises et les Québécois ont besoin », souligne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.
2022 : Ce qui a marqué les manufacturiers
- Pénurie de main-d’œuvre
Près de 30 000 postes sont vacants dans le secteur manufacturier québécois. D’ailleurs, un sondage de MEQ a révélé qu’au cours de la dernière année seulement, le Québec a laissé sur la table 7G$ en raison de la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur manufacturier, en raison des pertes entraînées par des contrats refusés et des retards accumulés et des pertes résultant d’investissements retardés ou annulés. Il s’agit de l’enjeu numéro 1 des manufacturiers en 2022.
- Inflation
L’inflation élevée a fait augmenter les différentes dépenses des particuliers, mais également des entreprises. Rappelons que le taux d’inflation au Canada est passé de 5,1 % en janvier à un sommet de 8,1 % en juin. Il devrait atteindre une moyenne de 6,8 % en 2022, un sommet en 40 ans.
- Géopolitique et problèmes de chaîne d’approvisionnement
La guerre en Ukraine, l’augmentation d’incidents météorologiques extrêmes, la politique zéro COVID de la Chine et les blocages des infrastructures essentielles et de frontières ont, entre autres, créé la tempête parfaite, entraînant des enjeux majeurs dans les chaînes d’approvisionnement. D’ailleurs, selon un sondage de MEQ conduit au début de l’année, 90% des manufacturiers québécois ont déclaré subir des perturbations liées à leur chaîne d’approvisionnement qui, bien que leurs causes soient multiples, elles ont entraîné des pertes de ventes de plus de 8,3 milliards de dollars.
2023 : Ce que les manufacturiers vont surveiller
- Ralentissement économique et récession
Selon différents économistes, plusieurs facteurs suggèrent que l’économie mondiale devrait connaître une récession en 2023. Cette imprévisibilité économique pourrait nuire à des projets d’investissement importants, car il devient difficile d’anticiper ce qui se passera, créant alors beaucoup d’incertitude auprès des entreprises.
- Assurer la compétitivité de nos entreprises manufacturières dans un contexte d’Inflation Reduction Act (IRA)
Dans un contexte où les États-Unis proposent des mesures costaudes et des incitatifs majeurs pour attirer les manufacturiers, notamment par le déploiement de l’IRA, le Québec devra être en mesure de se positionner et proposer un climat d’affaires favorables pour attirer les investissements. Sinon, nos entreprises en seront désavantagées et cela va affecter leur compétitivité face à ce qui fait chez nos voisins du Sud et inciter nos entreprises à investir davantage aux États-Unis.
- Innovation : rattraper notre retard
Le Québec a un retard de productivité qu’il doit absolument rattraper pour demeurer compétitif. Les gouvernements devront appuyer davantage les entreprises manufacturières dans leurs efforts de robotisation et d’automatisation.
« En 2023, nous continuerons de représenter les intérêts des manufacturiers afin que les gouvernements mettent en place les mesures nécessaires pour assurer la croissance et la compétitivité du secteur manufacturier québécois. Il faut continuer de soutenir les entreprises manufacturières, car elles contribuent à 13% du PIB québécois et ont un rôle clé pour stimuler l’économie et assurer la vitalité économique du Québec », conclut Mme Proulx.
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